ÉPIDÉMIE DE BRONCHIOLITE

La bronchiolite progresse en France

Publié le 03/11/2023

L’épidémie annuelle de bronchiolite continue de progresser en France, tout en restant, pour l’instant, moindre par rapport au niveau observé l’année précédente, indique Santé publique France (SPF) dans son récent bilan hebdomadaire.

bébé porté par sa mère

Trois semaines après le passage de plusieurs territoires en phase épidémique, « l’activité liée à la bronchiolite était toujours en augmentation en médecine de ville et en milieu hospitalier chez les enfants de moins de 2 ans », a-t-elle rapporté. Plusieurs régions sont ainsi passées en phase pré-épidémique ou épidémique. C’est le cas du Centre-Val de Loire et du Grand Est, qui rejoignent la Bretagne, l’Ile-de-France, la Normandie, les Pays de la Loire, et trois régions de l’Outre-mer (Martinique, Guadeloupe, Guyane) en phase épidémique.

Tous les indicateurs de surveillance sont ainsi en augmentation, note l’agence : actes médicaux SOS Médecins (6,9% des actes enregistrés chez les moins de 2 ans, contre 6,4% la semaine précédente), passages aux urgences (3 189 passages aux urgences pour bronchiolite ont été enregistrés, soit 13,0% des passages dans cette classe d'âge), et hospitalisation après passage aux urgences (1 042 enregistrés, soit +3,9%). « Il est observé une augmentation des hospitalisations en réanimation pour bronchiolite », constate SPF, qui estime cette hausse à 20% par rapport à la semaine précédente.

En Ile-de-France, une campagne de prévention coordonnée

L’année précédente, l’épidémie de bronchiolite, particulièrement sévère, avait durement touché les services hospitaliers. Tout l’enjeu de cet hiver sera donc de déterminer si le nouveau traitement préventif, le Beyfortus de Sanofi, réservé en l’attente de nouveau stock aux nourrissons à la sortie des maternités, fera la preuve de son efficacité.

L’Agence régionale de santé (ARS) Ile-de-France mise en tout cas fortement dessus. Dans un communiqué fin octobre, elle expliquait ainsi s’être mise en ordre de bataille afin de « coordonner en priorité le parcours au sein des 76 maternités d’Île-de-France pour une immunisation avant la sortie de maternité des nouveau-nés mais aussi le parcours en ville pour les nourrissons qui sont rentrés au domicile. » Lancée le 15 septembre, la campagne de prévention rencontre un succès très variable en fonction des territoires : le taux d’adhésion au traitement oscille ainsi entre 50 et 90% selon les établissements de la région. « De leur côté, les professionnels de ville jouent un rôle important dans l’information des familles et l’immunisation des enfants qui ne l’ont pas été en maternité. En Ile-de France, le rôle des PMI est décisif, notamment pour assurer l’accès à l’immunisation dans des territoires plus défavorisés », concluait-elle.

La Rédaction d'Infirmiers.com

Source : infirmiers.com