INSCRIPTION EN PRATIQUE AVANCÉE

Les IADE, en colère, réclament leur évolution statutaire

Publié le 29/03/2023

Dans un nouveau communiqué, le Syndicat national des infirmiers anesthésistes s'agace de l'absence d'avancées dans le dossier relatif à leur inscription en pratique avancée. Une exaspération que vient nourrir par ailleurs une série d'omissions au sein de certains dispositifs et qui tend à alimenter un sentiment de mépris de leurs compétences.

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De la frustration. C’est le sentiment qui prédomine chez les infirmiers anesthésistes (IADE), qui attendent toujours la reconnaissance de leur exercice en pratique avancée (PA), 3 ans après l’ouverture du dossier. Alors que tout concourt à encourager cette évolution, avec notamment deux rapports de l’Inspection générale des affaires sociales (IGAS), dont le dernier publié en janvier, qui reconnaissent leurs compétences comme relevant de la PA.

3 ans après, un dossier toujours dans le flou

 Depuis les annonces d'Olivier Véran, à la suite du premier rapport de l’IGAS, « il y a plus d’un an, c’est un entracte sans fin que subissent les IADE », s’irrite le Syndicat national des infirmiers anesthésistes (SNIA) dans un communiqué. Pourtant, le passage de la proposition de loi Rist sur l’amélioration de l’accès aux soins par la confiance aux professionnels de santé, qui défend entre autres l’ouverture de l’accès direct pour les infirmiers en pratique avancée (IPA) à l’Assemblée nationale puis au Sénat, avait tout pour entraîner un sursaut. Las, « les monologues et déclarations d’intentions de Mme Firmin Le Bodo et de Monsieur le ministre [de la santé François Braun] devant les parlementaires lors de l’examen de la loi Rist n'ont absolument pas rassuré la profession », poursuit le syndicat, qui relève qu’il n’a, chez ces ministres, jamais été question d’évolution statutaire, mais bien plutôt d’une reconnaissance en PA conditionné par des « travaux d’élargissement de missions » qui restent flous. Et si François Braun parle de clôturer le dossier avant la fin de l’année, « aucun calendrier n’est pour autant annoncé ».

Ce n’est pas la première fois que les IADE expriment leur agacement et leur inquiétude face à l’immobilisme du gouvernement. En février déjà, ils s’alarmaient d’une dilution potentielles des spécificités de leur exercice dans un projet global de reconnaissance en PA de l’ensemble des spécialités infirmières.

Des "omissions" qui irritent

Cet atermoiement vient de plus s’ajouter à une liste de vexations récentes dénoncées par le SNIA, prenant la forme « d’omissions » : dans l’arrêté sur les majorations des indemnités de nuit, dans les recommandations de la future réponse paramédicale dans le cadre du secours pré hospitalier, au sein duquel les IADE, par leurs compétences, estiment avoir toute leur place, ou encore l’éviction de leurs instances représentantes au sein du Conseil National de l’Urgence Hospitalière, liste-t-il. « Ces négligences ne font que rajouter colère et incompréhension, potentialisées dans le contexte d’une réforme des retraites qui tient plus d’un tour d’illusionniste que d’une véritable prise en compte de la pénibilité de notre profession », met-il en garde.

La Rédaction d'Infirmiers.com

Source : infirmiers.com