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JFAS 2018 : nouvelle journée de formation à Montpellier !

Publié le 27/06/2018
bandeau JFAS 2019

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violence humour

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La 4e édition des Journées Francophones des Aides-Soignants, seule manifestation dédiée à ces professionnels organisée par Trilogie Santé, s'est tenue les 25 et 26 janvier derniers à Paris. 700 aides-soignants ont fait le déplacement pour ces deux jours de formation autour d’une thématique sensible : L’aide-soignant, l’agressivité et la violence dans les soins : comment rester bientraitant et responsable avec les patients et leur famille. La thématique est réconduite sur une journée de formation, le 4 octobre prochain, à Montpellier, qu'on se le dise !

Si vous ne lisez pas la vidéo, rendez-vous sur notre chaine youtube ! C'est par ici !

On se sent souvent un peu démunis face à la violence, on manque surtout de moyens humains, on ne se sent pas toujours très soutenus par la hiérarchie… les aides-soignants rencontrés aux JFAS ont tous des histoires à raconter sur la violence qui les touche au quotidien. Et la violence, c’était justement le thème de ces deux jours de formation. Pour Dominique Le Pestipon, responsable pédagogique, ce thème avait le mérite d’être d’actualité pour l’ensemble des soignants. L’agressivité et la violence dans les soins ne sont pas le fruit du hasard, ni un phénomène nouveau, a-t-il rappelé. Cependant, actuellement, leur répercussion semble avoir des effets de plus en plus  négatifs, voire dramatiques sur le bien-être des professionnels. Pour éviter de tels drames, il apparaît comme une évidence de maîtriser certains savoir pour mieux aborder les situations de violence. Comme l'a rappelé Vincent Terrenoir, commissaire divisionnaire en charge de l'Observatoire national des violences en milieu de santé (ONVS), en 2016, 360 établissements publics et privés (soit 6% de l’ensemble) ont déclaré plus de 17 500 signalements de violence. Des chiffres qui indiquent une tendance mais qui sont loin d'être exhaustifs car de nombreux actes ne sont pas signalés.

Selon le dernier rapport de l'ONVS, les infirmiers sont particulièrement impactés (46%) par les situations de violnce avec les « autres personnels soignants » (45%), cette dernière catégorie regroupant principalement les aides-soignants.

Des savoirs et des outils à disposition des soignants

Des outils, c’est ce qu’étaient venus chercher les aides-soignants lors de ces débats. Le premier outil à disposition contre la violence, c’est déjà de croire qu’on y peut quelque chose individuellement et que l’équipe est le pivot pour y faire face, a ainsi souligné Evelyne Malaquin Pavant, Cadre de santé. Un autre élément fondamental bien sûr : c’est la communicationentre les équipes, a-t-elle également souligné.

Ces deux jours d’intenses réflexions et de débats ont donc permis d’analyser les contextes d’agressivité et de violence dans les services de santé, mais aussi d’amorcer des pistes pour donner les moyens aux soignants d’y répondre plus efficacement. Ces journées ont également été l’occasion d’évoquer l’avenir de la profession.

La question sensible de la réingénierie

On n’avait pas de nouvelles depuis mars dernier, alors on est plutôt content de ces nouveaux éléments ! Thérèse Palla, Présidente de l'UFAS (Union Française des Aides-Soignants), reste optimiste après l’intervention de Guy Boudet, représentant de la Direction générale de l’offre de soins lors des Journées Francophones des Aides-Soignants (JFAS) venu s’exprimer le vendredi 26 janvier dans l’habituelle table ronde réservée à l’actualité de la profession. Et pour cause, le dossier sur la réingénierie de la formation initiale prend du temps, l’expert invité ne le cache pas : il nécessite des précautions mais cela devrait évoluer positivement dans le courant de l’année 2018.

En effet, certains actes devraient être alloués aux aides-soignants afin d’être enfin réalisés dans un cadre légal, l’exemple cité étant la glycémie capillaire. Une évolution vers la reconnaissance et vers la sécurisation de l’exercice qui se traduira par quelques semaines supplémentaires de formation pour permettre l’acquisition de nouvelles compétences. Mais ces avancées ne peuvent avoir lieu sans négociations avec la profession infirmière. Rappelons que l'aide -soignant exerce en collaboration et sous la responsabilité de l'infirmier, dans les limites de la qualification qui lui est reconnue du fait de sa formation (articles R.4311-13 à R.41311-5 du code de la santé publique).

C’est un jeu de cubes ou tout s’imbrique, ce qui fait l’intérêt mais aussi la complexité du dossier, et ce qui explique des délais. Sans compter que récemment, il y a eu un changement de mandature et l’arrivée d’une nouvelle équipe avec de nouveaux objectifs qui mobilisent les services, explique Guy Boudet. Si pour le représentant de la DGOS, une réingénierie s’impose les dernières ayant eu lieu en 2005-2006, le champ d’action des AS devrait évoluer avec la collaboration des IDE. Quant aux questions plus précises concernant notamment l’évolution des salaires, le principal intéressé a souligné qu’ il n’y a pas de baguette magique, ce qui a suscité la déception dans la salle.

Au-delà des présentations en plénières, de nombreux temps réservés aux échanges avec les participants ont inscrit les JFAS dans le concret au fil des témoignages de terrain de chacun. En effet, s'exprimer, dire, se livrer est aussi l'une des raisons principales qui font le succès de cette manifestation, seule dédiée à cette communauté soignante.

Une nouvelle journée, à Montpellier, sur le thème de la violence

En effet le succès de l’édition nationale de janvier 2018, à Paris, ayant suscité une forte demande, une 2e édition, sur une journée est programmée à Montpellier le 4 octobre prochain. Une journée dédiée à "L’aide-soignant, l’agressivité et la violence dans les soins : comment rester bientraitant et responsable avec les patients et leur famille ?" pour que les aides-soignants s'expriment et partagent cette formation transmise par les experts du domaine : professeurs, médecins, infirmiers, aides-soignants… Parmi les sujets abordés : "L’agressivité et la violence institutionnelle et soignante" ;  "Le concept de bientraitance est-il gage de qualité des soins et de responsabilité en situation de crise ?" ; "Face à l’agressivité et la violence des usagers, quels postures et comportements adopter ?". Après avoir actualisé nos savoirs et en vue d’améliorer ces relations de « crise », nous vous inviterons à repenser notre manière d’être par une gestion de nos émotions et une maîtrise de notre rôle professionnel ainsi que nos savoir-faire en adaptant nos organisations, nos fonctionnements et en utilisant de nouvelles technologies, explique Dominique Le Pestipon, Responsable pédagogique Trilogie santé.

Si vous souhaitez vous inscrire, c'est par ici !

JFAS 2019 - "L'aide-soignant et le temps de soin"

Rendez-vous en janvier 2019 pour une nouvelle édition des JFAS. La 5e édition aura pour thématique L'aide-soignant et le temps de soin. Le conflit temporalité/humanité au coeur de la pratique soignante.

Ces deux journées de formation vous inviterons à "devenir maître du temps". Ce défi devrait vous permettre de pouvoir concilier, Temps, Humanité dans le soin et Qualité de vie au travail. En effet, la gestion du temps est un état d’esprit, une compréhension des enjeux dans la relation de soin et une affaire de techniques managériales et organisationnelles. Devenir Maître du temps, c’est aussi savoir gérer son stress pour être efficient. L’objectif des soignants n’est-il pas d’utiliser le temps imparti avec le patient pour en faire un moment de qualité de vie, en étant disponible « ici et maintenant » et en plaçant le patient au cœur du « Prendre Soin » ? Accéder au pré-programme des JFAS 2019.

Rédaction Infirmiers.com


Source : infirmiers.com