Il pointe notamment le faible déploiement, voire la disparition, d’un dispositif mis en place en juillet de l’année précédente dans le cadre de la mission « Flash » instaurée par François Braun, alors ministre de la Santé : les astreintes des infirmiers libéraux volontaires pour répondre à une demande émise par les Samu/SAS permettant de se rendre au domicile d’un patient. « Comment expliquer que dans un contexte aussi tendu, ce dispositif soit subitement arrêté ou très peu déployé ? », s’agace-t-il. Ainsi, en Nouvelle-Aquitaine, « zone très touristique, l’expérimentation n’a pas été reconduite ». Même chose en Charente-Maritime, où les infirmiers libéraux (IDEL) et SOS Médecins n’ont pas été informés de sa disparition. Conséquence : « Les IDEL ayant été mobilisés par le Samu afin de prendre des astreintes se retrouvent aujourd’hui face à des rejets de facturation. »
Les infirmiers libéraux sont dans l’incapacité d’orienter leurs patients souffrant de déshydratation. Or les épisodes de canicule sont amenés à se reproduire en raison du changement climatique, prévient-il. Lundi 21 août a été ainsi la journée la plus chaude jamais enregistrée en France après un 15 août, selon Météo France. « Il est incompréhensible que des dispositifs permettant de soulager le système de santé en cas de canicule et de prendre en charge plus rapidement les patients ne soient pas exploités », conclut le Sniil, qui demande à Aurélien Rousseau, le nouveau ministre de la Santé, d’agir rapidement afin de pérenniser le dispositif d’astreinte des IDEL.
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