Dans un communiqué, la Fédération nationale des étudiants en soins infirmiers dénonce l'exclusion des étudiants de l'université d'Amiens des listes électorales universitaires. Un cas qui n'est pas isolé malgré l'inscription dans les textes de ce droit de vote pour cette population.
Cette fois, la polémique est partie de l’université d’Amiens. Les étudiants en soins infirmiers (ESI) n’ont en effet pas été autorisés à participer aux élections universitaires, qui se tiennent ces 25 et 26 octobre, preuve que l’intégration universitaire des étudiants en soins infirmiers rencontre encore des difficultés.
Un droit qui n'est pas appliqué partout
Pourtant, rappelle la Fédération nationale des étudiants en soins infirmiers (FNESI) dans un communiqué commun avec l’Association nationale des étudiants sages-femmes (ANESF), les ESI ont bel et bien obtenu le droit de vote en 2020, lors de la parution du décret D719-14 2020 du code de l’Education. Or le texte n’est pas appliqué dans toutes les universités, et celle d’Amiens n'est qu'un cas parmi d'autres. Nous apprenons au moment où les étudiants montent leurs listes en vue des élections qu’ils n’auront pas le droit de vote et qu’ils ne peuvent donc pas s’inscrire sur les listes et se présenter
, dénonce Manon Moral, la nouvelle présidente de la FNESI
. Or notre droit de vote est inscrit dans la loi. Ces universités sont totalement hors-la-loi.
Aucune justification ne semble par ailleurs être apportée pour expliquer cette exclusion : Les universités nous répondent qu’il est trop tard pour les ajouter sur les listes, et nous sommes un peu pris au dépourvu.
Ce n’est pourtant pas la première fois que surgit ce problème, relève-t-elle, citant l’exemple des élections CROUS de 2021 à Lyon, où seuls 28 ESI avaient eu le droit de vote, sur les 4 000 à 6 000 inscrits à l’université. Or, ne pas permettre aux ESF et ESI d’être représenté·e·s dans les conseils universitaires, est nier leur rôle dans la vie étudiante. Chaque étudiant·e contribuant à la CVEC partage des droits, et ceux-ci se doivent d’être respectés
, s’indignent les deux fédérations dans leur communiqué. Car les étudiants sages-femmes, soumis aux mêmes textes, sont également concernés par cette problématique.
Le signe d'une intégration universitaire toujours inégale
La FNESI et l’ANESF souhaitent que les étudiant.e.s de leurs filières respectives puissent participer activement aux élections universitaires. Le travail de l’intégration à l’université de ces deux formations doit se poursuivre dans une démarche d’inclusion et d’égalité avec les autres étudiant.e.s universitaires
, martèlent-elles. Afin de débloquer la situation, la FNESI s’est rapprochée de la Direction des affaires juridiques et institutionnelles (DAJI) pour y déposer un recours. Notre prochaine étape sera de travailler en collaboration avec la Fédération des associations générales étudiantes (FAGE) pour avoir un impact plus large et obtenir une explication de la part du ministère de l’Enseignement supérieur
, indique Manon Morel.
La Rédaction d'Infirmiers.com
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