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Violences aux urgences, le Tribunal condamne

Publié le 02/06/2012

Un Avignonnais a été condamné le 30 mai 2012 à un an de prison par le Tribunal correctionnel d'Avignon pour avoir tenté d'étrangler une urgentiste au centre hospitalier Henri Duffaut dans la nuit du 28 au 29 mai 2012, a-t-on appris de source judiciaire, confirmant une information du Dauphiné libéré.

Ce quadragénaire, déjà condamné à de nombreuses reprises, selon le quotidien La Provence, a été jugé en comparution immédiate. Il a été reconnu coupable de violences sur professionnel de santé n'ayant pas entraîné d'incapacité, d'outrages envers des personnes chargées d'un service public et dépositaires de l'autorité publique, et ivresse publique et manifeste.

Il s'était présenté avec un groupe d'amis lundi vers 3 heures du matin au service des urgences du CH d'Avignon, a rapporté à l'APM son directeur général, Francis Decoucut. L'homme venait soigner une blessure reçue dans la soirée lors d'une rixe.
Ces personnes, qui étaient en état d'ébriété, ont commencé à manifester leur impatience par des cris, des coups de poing et de pied dans les portes, alors même qu'il n'y avait pas d'affluence dans le service et a priori pas d'attente à cette heure de la nuit, a observé Francis Decoucut.

C'est au moment où l'équipe médicale a proposé au blessé de revêtir une chemise de nuit et qu'une urgentiste l'appelait à davantage de retenue, qu'il s'est saisi du vêtement pour tenter d'étrangler la jeune femme avant de la projeter contre un mur.
L'homme a dû être maîtrisé par l'équipe de sécurité de l'hôpital ainsi que des policiers venus en renfort, qui l'ont alors interpellé et emmené au poste de police. L'urgentiste n'a pas été blessée et a repris le service, a noté le directeur de l'établissement, soulignant son "courage".

De telles manifestations de violence ne sont pas rares, a indiqué Francis Decoucut, qui précise avoir notamment mis en place un système de vidéosurveillance et un vigile accompagné d'un chien au service des urgences de 20 heures à 1 heure du matin, période jugée sensible en termes d'affluence. Il note que le personnel est confronté quotidiennement à de la violence verbale.

Le patient devra verser 500 euros de dommages et intérêts à l'urgentiste, qui a porté plainte, et un euro à l'établissement, qui s'est porté partie civile, ce qui est désormais systématique dans ce type d'affaires de violences contre le personnel hospitalier, a souligné le directeur général

Le 10 mai 2012, dans une autre affaire, deux hommes avaient été condamnés respectivement à 10 mois de prison ferme et cinq mois avec sursis par le Tribunal correctionnel de Grenoble après l'agression, le 29 avril, d'un psychiatre des urgences de l'hôpital Albert-Michallon.


Source : infirmiers.com