Du 19 au 23 juin, l’hôpital universitaire Necker-Enfants malades, dans le 15e arrondissement de Paris, a célébré la Fête de la musique dans ses murs. L’objectif ? Permettre aux enfants hospitalisés de s’évader un peu de leur quotidien difficile. Pendant une semaine, des artistes de tous les horizons sont venus se produire à l’auditorium, la salle de spectacle de l’hôpital : des musiciens de l’orchestre philharmonique de Radio France, des comédiens du conservatoire supérieur d’art dramatique de Paris ou encore des chanteurs de variété comme Sophie Le Cam ou même Julien Doré. Le 21 juin, Kenza Helal, auteur, compositeur et interprète de 21 ans, est montée sur scène. Infirmiers.com s’est glissé parmi les enfants présents pour assister au concert.
Dans la salle de l’auditorium, de très jeunes patients sont venus accompagnés de leurs parents ou d’un éducateur. Pour certains, il a fallu descendre des « machines » auxquelles ils sont reliés ou même leur lit. Permettre aux enfants d’assister au concert demande un peu de logistique au personnel soignant, mais les bénéfices sont suffisamment importants pour que l’effort soit fait, explique Amandine, infirmière en chirurgie ORL à l’hôpital depuis sept ans. Parfois, les enfants sont un peu recroquevillés sur eux-mêmes, on leur propose des activités et quand ils reviennent, ils sont beaucoup plus épanouis, plus souriants. Au niveau de l’approche aussi, c’est plus simple de les aborder une fois que les enfants ont eu ce type d’activité
, précise la jeune femme qui, comme ses collègues, s’adapte lorsqu’il le faut : On peut décaler un peu nos injections pour qu’ils puissent descendre à l’activité et puis, pour les enfants qui sont perfusés par exemple, on va obturer la perfusion pendant une heure ou deux pour qu’ils puissent assister au concert
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Au niveau de l’approche, c’est parfois plus simple d’aborder les enfants une fois qu’ils ont eu ce type d’activité.
La musique comme une fenêtre ouverte
Educateurs, parents, soignants, tous sont unanimes : la musique permet de suspendre un peu le temps et de retrouver un peu de joie dans un quotidien souvent difficile, uniquement rythmé par les soins. C’est très important puisqu’au travers de la musique, on peut transmettre des émotions qu’on ne peut pas forcément montrer par des gestes
, résume Karim, le père d’un petit garçon malade, venu accompagné également de sa fille. Les éducateurs, eux, accueillent les enfants, les placent dans la salle, restent auprès d’eux s’il le faut, partagent avec eux ces instants. Simplement avec un piano et un micro, la chanteuse Kenza Helal est parvenue à procurer un moment de joie et de répit aux enfants. Pendant quelques instants, une heure, les enfants ont pu oublier, un peu, la maladie.
Susie BOURQUINJournaliste susie.bourquin@gmail.com @SusieBourquin
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