Dans un communiqué de presse, le Syndicat National des Infirmier(e)rs-Anesthésistes (SNIA) s'insurge des décisions prises par certaines directions hospitalières qui remplacent les personnels paramédicaux spécialisés à la médecine d'urgence par des infirmiers de soins généraux.
Prétextant un retour à l'équilibre financier, certains établissements hospitaliers remplacent les personnels paramédicaux spécialisés à la médecine d'urgence par des infirmiers de soins généraux, parfois à la demande des ARS
, s'insurge le Syndicat National des Infirmier(e)s-Anesthésistes (SNIA) dans un communiqué de presse. C'est notamment le cas des SMUR du centre hospitalier d'Avranches-Granville, comme le révèle un courrier diffusé par l'organisation syndicale. Le SNIA souligne que la paramédicalisation par des infirmiers de certaines interventions primaires demande une formation et une qualification permettant d'assurer ce type de mission. Les référentiels de formation des IADE ont été revus en 2012 et certaines unités d'enseignement modifiées pour répondre à cette éventualité
. Rappelons en effet que les IADE disposent de compétences spécifiques dans les domaines de l'anesthésie, de la réanimation, des soins d'urgence et de la prise en charge de la douleur.
Doit-on laisser nos concitoyens payer au prix de leur survie le retour à l'équilibre budgétaire de certains établissements ?
Le SNIA revient également sur un rapport sénatorial rendu public le 12 septembre dernier
, qui propose la création d'une spécialité d'infirmier urgentiste.Il n'est point besoin de créer une nouvelle spécialité infirmière pour les urgences intra-hospitalières
, estime le SNIA. La formation initiale d'infirmier contenant déjà une unité d'enseignement dédiée à l'urgence pourrait être améliorée si des lacunes sont clairement pointées. C'est surtout un problème d'effectif dans les services d'accueil des urgences qui éreinte nos collègues
. Et d'ajouter que concernant les urgences extrahospitalières, la spécialité existe déjà, ce qui n'empêche pas les infirmiers de soins généraux de participer aussi à ces activités, laissant le choix au médecin régulateur du SAMU d'envoyer les équipes les plus adaptées en fonction de la détresse
.
Le syndicat espère que le ministère de la santé réagira rapidement et interviendra auprès des ARS pour mettre fin à ces "déqualifications" de manière à continuer de garantir une prise en soins optimale des patients.
Aurélie TRENTESSE Journaliste Infirmiers.com aurelie.trentesse@infirmiers.com @ATrentesse
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