Un rapport d'information sur les objets connectés examiné le 10 janvier 2017 par la commission des affaires économiques de l'Assemblée nationale recommande la prise en charge "au moins partielle" par l'assurance maladie des objets participant à la politique de prévention à destination des populations fragiles.
Intitulé L'internet des objets: le numérique à l'ère de la prédiction
, ce rapport présenté par la Corinne Erhel (PS, Côtes d'Armor) et Laure de la Raudière (LR, Eure-et-Loir), détaille le potentiel économique et les services aujourd'hui proposés par les objets connectés, en particulier grâce à l'analyse des données qu'ils génèrent. Face à un secteur à la croissance exponentielle la société de conseil Gartner évalue à 30 milliards le nombre d'objets connectés en 2020, contre 6,4 milliards aujourd'hui les députées formulent 20 recommandations pour accompagner et tirer profit de cet essor dans l'Hexagone.
Les politiques publiques devraient être les prochaines grandes bénéficiaires de l'internet des objets
, estiment-elles. Elles citent notamment le cas des politiques de santé publique qui vont se reconfigurer autour des données que les individus mesureront et mettront à disposition du secteur de la santé pour améliorer la maîtrise de leur état de santé, la propagation de maladies ou encourager la lutte contre les comportements à risque
.
Développer une stratégie e-santé de prévention à destination des populations fragiles ou particulièrement exposées à des risques sanitaires.
Le rapport souligne à plusieurs reprises le potentiel des objets connectés dans la prévention, pour responsabiliser les individus
et les inciter à s'orienter vers des comportements plus vertueux
en termes de sommeil, d'alimentation ou de pratique sportive. Il constate que de plus en plus de fabricants de bracelets connectés analysent les données produites lors de l'activité journalière et proposent un service de coaching personnalisé sur l'application smartphone, qui permet de se fixer des objectifs ou des défis, et de se voir progresser de façon dynamique
.
Les députées recommandent en conséquence de développer une stratégie e-santé de prévention à destination des populations fragiles ou particulièrement exposées à des risques sanitaires
, dont le remboursement des objets connectés fait partie. La prise en charge des objets participant à la politique de prévention permettrait aussi de pallier les risques d'exclusion d'une partie de la population de l'utilisation de ces objets, du fait de la fracture numérique et du coût d'accès
de ces solutions, notent les deux députées.
Les politiques publiques, notamment de santé publique, devraient être les prochaines grandes bénéficiaires de l'internet des objets
Evoquant les économies sur les dépenses de santé qui pourraient être réalisées grâce à la diffusion des objets connectées, les auteures du rapport recommandent d'engager une revue de l'action publique au prisme de l'internet des objets pour déceler les gains de productivité et les nouveaux usages qui peuvent en découler pour améliorer le fonctionnement des services publics
. Elles préconisent aussi de confier au pôle interministériel de prospective et d'anticipation des mutations économiques (Pipame) une mission centrée sur le potentiel prédictif des objets connectés et sur leur impact dans les processus de décisions humaines
.
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