Créée en 2000 par la Fédération mondiale du cœur, la Journée mondiale du cœur a lieu les 29 septembre de chaque année. L'occasion d'informer la population mondiale sur les maladies cardiovasculaires et de chasser les préjugés...
Cette année, la Journée mondiale du cœur vise à sensibiliser les femmes et les enfants aux risques des maladies cardiovasculaires. En effet, contrairement aux idées reçues, ces pathologies ne visent pas uniquement les hommes âgés issus de milieux favorisés. Les femmes sont en effet aussi concernées, les maladies cardiovasculaires étant d'ailleurs la première cause de décès chez la population féminine. En France, 80.000 femmes meurent chaque année d'un accident d'origine cardiovasculaire (infarctus, AVC...), soit 54,5 % des 147.000 personnes touchées.
Les enfants sont ne sont pas en reste puisque les risques de développer des maladies cardiovasculaires peuvent commencer avant la naissance, pendant le développement fœtal, et croître durant l'enfance et l'adolescence, notamment à cause d'une mauvaise alimentation, du manque d'activité physique et du tabagisme. Les enfants peuvent être doublement touchés, d'une part émotionnellement lorsqu'un proche est malade, d'autre part physiquement en développant la même maladie, la génétique pouvant jouer un rôle majeur dans la transmission des troubles cardiaques.
Les maladies cardiovasculaires, un véritable fléau
Les maladies cardiovasculaires affectent le cœur et les vaisseaux sanguins. Elles regroupent :
- les cardiopathies coronariennes (infarctus) ;
- les maladies cérébrovasculaires (accidents vasculaires cérébraux) ;
- l'hypertension ;
- les artériopathies périphériques ;
- les cardiopathies rhumatismales ;
- les malformations cardiaques congénitales ;
- l'insuffisance cardiaque.
Dans le monde, les maladies cardiovasculaires sont la première cause de mortalité avec 17,3 millions de décès par an. On estime que d'ici 2030, près de 23,6 millions de personnes mourront d'une maladie cardiovasculaire. Les habitants de pays à revenu faible ou intermédiaire sont les plus touchés, notamment la population des plus pauvres, et constituent plus de 80 % des décès par maladie cardiovasculaire. Cela s'explique par un accès moins facile à des services de santé efficaces répondant à leurs besoins et par des efforts de prévention moindre par rapport aux pays à revenu élevé.
Il est donc important de sensibiliser les enfants dès leur plus jeune âge pour qu'ils adoptent un comportement adéquat passant par
- la pratique d'une activité physique. Trente minutes d'activité modérée ou intense cinq fois par semaine suffisent à réduire le risque de développer une maladie cardiovasculaire ;
- une alimentation variée et équilibrée ;
- le bannissement du tabac.
Vers un Plan Cœur ?
Des États Généraux pour un Plan Cœur ont été mis en place pour permettre le débat sur les maladies cardiovasculaires. Initiés par vingt-deux organisations, dont la Fédération Française de Cardiologie et l'Alliance du Cœur, et deux partenaires publics, les États Généraux ont pour objectif de soutenir les mesures visant à promouvoir la santé cardiovasculaire et à prévenir les pathologies. Cette action doit aussi permettre de sensibiliser et d'éduquer le grand public et répondre au besoin d'information des professionnels de santé.
Au travers de ces États Généraux, des chantiers sont mis en place dans différentes villes françaises et abordent les thèmes de l'urgence, du suivi des malades, de la recherche...
Au terme de ces réflexions, des recommandations publiques seront remises à l’État à travers un Livre Blanc pour qu'un Plan Cœur soit mis en place.
Aurélie TRENTESSE
Rédactrice Infirmiers.com
aurelie.trentesse@infirmiers.com
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