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Une infirmière libérale tuée par un patient à Strasbourg

Publié le 22/07/2014

Une infirmière libérale d'une soixantaine d'années a été abattue dimanche matin de deux coups de fusil par un patient dans une résidence sociale de Strasbourg, a-t-on appris le lundi 21 juillet 2014 de source judiciaire.

A Strasbourg, un septuagénaire a abattu une infirmière libérale

Mise à jour - 23 juillet 2014

Dans un communiqué de presse daté du 22 juillet 2014, l'Ordre national des infirmiers (ONI) souligne que cet événement tragique démontre malheureusement une fois encore les situations à risque dans lesquelles les infirmiers et infirmières doivent parfois remplir leurs missions. L’infirmier à domicile assure souvent le premier lien du malade avec la communauté médicale et paramédicale. Pourtant, cette profession de santé, qui reste la préférée des Français, est confrontée à une violence quasi-quotidienne et ce, bien souvent, dans l’indifférence générale..

Le suspect, un homme âgé de 70 ans qui s'était amouraché de la praticienne, a été interpellé le 20 juillet dans la matinée et aussitôt placé en garde à vue, a-t-on appris auprès du parquet de Strasbourg. Il devrait être présenté dans les heures qui viennent à un juge d'instruction en vue d'une mise en examen pour assassinat, a précisé le parquet, qui retient la préméditation du geste.

Une certaine confusion demeurait lundi en milieu d'après-midi sur la profession exercée par la victime, les Dernières nouvelles d'Alsace (DNA) ayant rapporté dimanche soir qu'elle était une auxiliaire de vie, tandis que l'Alsace et France 3 Alsace indiquaient qu'elle était infirmière. Le parquet a confirmé à l'APM qu'elle exerçait bien la profession d'infirmière libérale et qu'elle effectuait des soins réguliers auprès de résidents de l'établissement.

Si l'enquête devait confirmer que la praticienne effectuait sa tournée dans la résidence, ce que le parquet n'était pas en mesure de confirmer lundi, la circonstance aggravante de faits commis contre un professionnel de santé dans l'exercice de ses fonctions pourrait être retenue, note-t-on. L'homme aurait appelé lui-même les secours dimanche en début de matinée, peu de temps après avoir abattu l'infirmière de deux coups de fusil de chasse dans l'un des couloirs de la résidence, indique-t-on de même source. Selon les premiers éléments de l'enquête, le septuagénaire était semble-t-il tombé amoureux de l'infirmière -sentiment qui n'était pas réciproque, indique le parquet- et n'aurait pas supporté de la voir parler avec un autre patient hébergé dans la résidence.

La direction de l'établissement n'était pas joignable lundi en milieu d'après-midi.

Communiqué de presse du Syndicat national des infirmières et infirmiers libéraux (Sniil) - 22 juillet 2014

Dans un communiqué de presse daté du 22 juillet 2014, le Sniil présente ses plus sincères condoléances à la famille de la victime, mais également à tous ses consœurs et confrères de la région. Le syndicat estime également que cet événement révèle de nouveau le malaise grandissant de la profession infirmière libérale face à l’insécurité dont elle est victime. Seuls professionnels du monde médical et paramédical à être soumis de par la loi à la continuité des soins, 24h/24h et 7j/7j, les infirmières et infirmiers libéraux exercent, en effet, en très grande majorité directement au domicile de leurs patients. Et ce, sans protection, de nuit comme de jour, auprès de tous types de patients y compris psychiatriques, et dans tous les quartiers, même les plus difficiles. Cependant, en cas d’agression, le soutien qu’ils reçoivent de leurs autorités de tutelle ou des médias n’est jamais à la hauteur de ce qui s’exprime lorsque la violence touche un fonctionnaire de police, un médecin, un enseignant ou un cheminot.


Source : infirmiers.com