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Un enfant décède après une opération de l'appendicite

Publié le 10/11/2014

Le parquet de Metz a ouvert le 7 novembre 2014 une information judiciaire contre X pour homicide involontaire après la mort, le 2 novembre, d'un enfant de 11 ans à la suite d'une opération de l'appendicite dans une clinique messine, a révélé le Républicain lorrain.

Metz : un enfant meurt après une opération de l'appendicite

L'autopsie de Corentin, ce jeune garçon qui habitait Metz, révèle en effet une plaie à l'aorte et une autre au foie, a indiqué une porte-parole du procureur de la République au quotidien régional, a rapporté ce dernier dans son édition de samedi. L'enquête a été confiée à la police judiciaire. L'enfant avait été opéré à l'hôpital-clinique Claude-Bernard (groupe Médi-Partenaires), qui compte 259 lits et places d'hospitalisation et traite plus de 30.000 patients par an. Le chirurgien aurait partiellement sectionné l'aorte au tout début de l'intervention, dimanche matin, poursuit le Républicain Lorrain.

Plusieurs jours auparavant, Corentin aurait présenté des maux de ventre et des vomissements, a rapporté au quotidien la mère de l'enfant. Le vendredi 31 octobre, son médecin traitant aurait constaté, après palpation, une douleur à l'appendice, et conseillé à la famille de se rendre aux urgences pédiatriques de l'hôpital Mercy (centre hospitalier régional -CHR- de Metz-Thionville). Le matin même, après un scanner abdominal, un médecin de l'hôpital Mercy aurait diagnostiqué une appendicite, mais indiqué, en l'absence d'inflammation, qu'un traitement médicamenteux suffirait pour l'instant. Il aurait orienté la mère et son fils vers leur médecin traitant, mais comme il était midi, celui-ci ne consultait plus. La famille s'est alors adressée à l'hôpital-clinique Claude-Bernard afin de se faire prescrire le médicament, mais les médecins de l'établissement auraient choisi de garder l'enfant. Il aurait été opéré le samedi à partir de 10 heures. En fin d'après-midi, le chirurgien aurait prévenu la famille qu'il avait touché l'aorte. Cette erreur n'a pas pu être réparée malgré le renfort d'un chirurgien vasculaire venu de l'hôpital de Mercy et le transfert de l'enfant au CHU de Nancy, où il est décédé le dimanche 2 novembre peu avant 18 heures. Les parents ont porté plainte le lendemain, rapporte Le Républicain lorrain, citant toujours la mère de l'enfant et son avocat, Me Marc Baerthelé.

Dimanche, le quotidien régional a précisé qu'une enquête interne avait été diligentée par la clinique. Il a ajouté que le chirurgien qui a pratiqué l'opération est interdit de bloc opératoire à la clinique depuis le lendemain du décès du jeune garçon. Samedi, dans un communiqué, l'agence régionale de santé (ARS) Lorraine a indiqué qu'elle avait été informée du décès de l'enfant le 2 novembre. Elle déclare avoir "diligenté une enquête médico-administrative pour identifier les circonstances et les causes de son décès". "Les expertises correspondantes sont en cours, a précisé l'ARS qui a assuré que les résultats seront communiqués à la famille de Corentin et seront également tenus à disposition de l'autorité judiciaire.

Joint par Le Républicain lorrain, le directeur de la clinique, Cyril Dufourcq, a souligné que ce praticien était un grand professionnelC'est un praticien que nous connaissons, qui travaille très bien. On n'a jamais eu de soucis avec ce médecin, a-t-il déclaré à France 3. Le Parisien-Aujourd'hui en France précisait dimanche, citant l'avocat, que le jeune patient avait été opéré par coelioscopie, par un chirurgien réputé spécialiste de cette intervention. Il n'y a pas eu de désorganisation chez nous. Tous les éléments de la communauté médicale étaient en place. Evidemment, toute organisation est perfectible, quelle qu'elle soit. Dans le cas présent, les moyens humains étaient conséquents et bien en place. A ce titre, on ne peut pas parler de désorganisation, a aussi affirmé Cyril Dufourcq, cité par Le Républicain lorrain.

Dans une interview publiée lundi matin dans le Bien public, le directeur précise qu'à ce stade de l'enquête, il n'est pas en mesure de parler d'erreurLe parquet et le juge diront s'il y en a eu ou pas, affirme-t-il, assurant que le personnel de la clinique et lui-même sont à la disposition de la justice. Il faudra établir la chaîne des responsabilités, ajoute-t-il. Le directeur indique également qu'il refuse qu'on stigmatise le chirurgien qui a opéré l'enfant. Le risque zéro n'existe pas, chaque chirurgien prend un risque à chaque fois qu'il opère, affirme-t-il. Ce n'est pas un tueur, il n'a pas cherché à tuer Corentin, insiste-t-il en estimant que ce qui est arrivé constitue un drame pour la famille mais aussi pour la communauté médicale localement et également en France.


Source : infirmiers.com