Petite question par curiosité :
êtes-vous infirmier ?

Merci d'avoir répondu !

INFOS ET ACTUALITES

Un coup de sonde dans la profession infirmière

Publié le 21/10/2010

Un sondage récent auprès des infirmières décrit une profession inquiète, mais motivée, bien que considérant que sa situation s’est dégradée. La reconnaissance du niveau licence est approuvée, mais le passage en catégorie A ne l’est que par une infirmière sur deux. L’opposition à l’Ordre, et encore plus au montant de la cotisation ordinale, est très largement partagée.

A l’occasion du Salon infirmier (3 au 5 novembre 2010) et à la demande de la société d’édition Wolters Kluwers, Ipsos a réalisé un sondage par téléphone auprès de 303 infirmières sur leur perception de leur profession.

Trois sur cinq ressentent de l’inquiétude pour leur métier, surtout si elles exercent dans le secteur hospitalier public (64% contre 57% pour ceux travaillant dans le privé et 49% dans le secteur libéral) et trois sur quatre sont inquiètes pour leur avenir professionnel.

La majorité estime que leur situation s’est dégradée ces dernières années, notamment en ce qui concerne le niveau de stress (56 %), la reconnaissance de leur travail par les pouvoirs publics (55 %) et le rythme de travail (51 %). En revanche, elles sont moins préoccupées par leur niveau de rémunération et par les perspectives d’évolution dans le métier et de reconnaissance de leur travail par les médecins et les patients.

Une sur deux (49 %) se disent motivées par leur métier, 4 sur 5 (81 %) n’envisageant pas d’en changer actuellement (ce qui est surprenant, étant donné le renouvellement important des effectifs de cette profession dans le secteur public).

La reconnaissance du diplôme d’État d’infirmier au niveau licence est reconnue comme « une bonne chose » par 87 % d’entre elles, de même que l’extension des domaines pour lesquels elles pourraient être autorisées à effectuer des prescriptions médicales (70%). Le passage en catégorie A est approuvé par une infirmière sur deux (53 %), mais seules 39 % pensent la choisir, 45 % préférant rester en catégorie B.

Il n’est pas possible de savoir si ces préférences recoupent celles concernant l’âge de départ à la retraite, 48 % pensant qu’elles pourront exercer dans de bonnes conditions jusqu’à 55 ans au maximum, 45 % plus tard.

Enfin, la création de l’Ordre infirmier est fortement désapprouvée : 67 % pensent que c’est une mauvaise chose, 81 % estiment que le montant de la cotisation est trop élevé. Cependant, les deux tiers des infirmières libérales pensent que cette création est une bonne chose, contre seulement 15 % des infirmières du secteur public.

Ce qui ne manquera pas de renforcer la proposition du député Yves Bur (juin 2010) de réserver l’obligation d’inscription aux seules premières. La ministre de la santé a indiqué qu’elle la soutiendrait si le montant de la cotisation n’est pas revu à la baisse, ce qui n’a pas été le cas cette année.

Serge CANNASSE
Rédacteur en chef IZEOS
serge.cannasse@izeos.com


Source : infirmiers.com