La direction générale de l'offre de soins (DGOS) a mis en place un groupe de travail qui publiera d'ici la fin de l'année un guide réglementaire ainsi que des préconisations sur le travail en 12 heures, a annoncé jeudi Michèle Lenoir-Salfati, sous-directrice RH du système de santé à la DGOS.
Michèle Lenoir-Salfati s'est exprimée lors de la session plénière de ces journées, organisées jeudi et vendredi à Montrouge par l'Association pour le développement des ressources humaines des établissements sanitaires et sociaux (Adrhess) et la Fédération hospitalière de France (FHF). La DGOS est souvent questionnée
sur cette organisation du travail très critiquée par les organisations syndicales. Elle a rappelé que quatre syndicats de la fonction publique hospitalière avaient réclamé cet été un "moratoire" sur le travail en 12 heures. Il n'est pas question
de mettre en place un moratoire, a indiqué la représentante de la DGOS, mais un groupe de travail mis en place par la Commission supérieure de la fonction publique hospitalière au sein de la DGOS mène une réflexion sur le sujet. Six réunions ont permis à ce groupe de travail de passer en revue la littérature
pour analyser les conséquences de ce type d'organisation sur la sécurité et la santé du personnel. Les travaux vont reprendre en octobre avec la réalisation d'un guide
, a indiqué Michèle Lenoir-Salfati. Il fera le point sur la réglementation en vigueur et formulera une série de préconisations sur la mise en place du travail en 12 heures. La nécessité d'un suivi médical plus important des agents concernés sera l'une d'elles.
Cet été, les quatre syndicats de la fonction publique hospitalière avaient réclamé un "moratoire" sur le travail en 12 heures.
Sur les 35h, « aucun protocole n'est intangible »
Le second sujet lié au temps de travail abordé par la sous-directrice de la DGOS dans son allocution est la question des 35 heures ou, plus précisément, la question de l'organisation des cycles
, étant bien entendu qu'il n'est pas question de remettre en cause les 35 heures
. Aucun protocole d'accord n'est intangible. Tout protocole d'accord a vocation a être rediscuté et tout bon protocole doit à ce titre comporter des clauses de revoyure
, a-t-elle insisté. Ces clauses ont pu manquer
dans les protocoles signés en 2002 dans les établissements de santé, ce qui a pu laisser penser qu'ils étaient gravés
. Or, pour Michèle Lenoir-Salfati, l'hôpital évolue
et il est donc logique d'expertiser régulièrement les modes d'organisation du travail
et de s'interroger sur leur adaptation aux activités
. Depuis 2002, de nombreux établissements ont renégocié leur protocole relatif à la réduction du temps de travail et ces démarches étaient légitimes
. Toutefois, en raison des contraintes particulières du milieu hospitalier
, la question du temps de travail est particulièrement sensible
et nécessite donc un dialogue social approfondi
avec une véritable association des professionnels
. Plus tôt dans la matinée, en ouverture des rencontres RH, le président de l'Adrhess, Jean-Marie Barbot, avait déclaré que l'hôpital public traîne comme un boulet les conditions de mise en place des 35 heures
en 2002. L'hôpital subit les conséquences
d'accords locaux qui ont parfois allié générosité et démagogie
, a-t-il dénoncé. Le président de l'Adrhess a estimé que ces accords locaux doivent être réexaminés
"sur des bases plus réalistes
et plus compatibles avec les enjeux financiers actuels.
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