Un clip a retenu notre attention à la veille de la mobilisation nationale du 22 mars 2018 qui va voir descendre dans la rue des milliers de blouses blanches et autres fonctionnaires pour dénoncer les difficultés croissantes de leur exercice et les effets délétères sur leur mission de service public. Ce clip, réalisé par les soignants d'un centre de rééducation de la Sarthe, sonne comme un cri d'alerte lancé aux politiques et à tous les citoyens. Il dénonce en 2'30'' la politique de santé et ses conséquences sur la prise en charge des patients dans le secteur du grand handicap. A écouter, à regarder et à partager sans nul doute !
Même si tu es dans la déroute, plus le temps d'être à ton écoute...
Le propos est de dénoncer la politique de santé actuelle qui entraîne une baisse importante de la qualité des soins et un manque cruel de personnels. Le suivi des patients et la continuité des soins ne sont souvent plus possibles. Le personnel expérimenté est remplacé par du personnel non formé aux spécificités de nos prises en charge
souligne le clip. Les patients porteurs de grand handicap ne peuvent donc plus être soignés correctement car la politique actuelle défavorise ces centres de rééducations, qui sont pourtant des lieux fondamentaux pour la reprise d'autonomie, le combat contre la maladie, et la reconstruction de l'avenir de centaines de patients
. C'est donc l'ensemble des soignants d'un centre de réadaptation de la Sarthe qui le crie, comme dans les hôpitaux, le personnel est à bout de force. Nous nous joignons donc au mouvement débuté par plusieurs infirmières, médecins, aides-soignantes et AMP, pour dénoncer la politique de santé actuelle qui a largement montré ses limites et ses incohérences. A ces professionnels s'ajoutent maintenant les professionnels de la rééducation (kinésithérapeutes, orthophonistes, ergothérapeutes, professeurs d'APA...) mais aussi le personnel administratif, de l'animation, et de l'entretien
. Un cri poussé en musique et qui souligne la nécessité d'agir, maintenant
. Accompagnant ce clip, une lettre explicite
a été également envoyée à Agnès Buzyn, ministre des Solidarités et de la Santé.
"Si tu as un accident de la vie
Pour toi la santé n'a pas de prix
Enlève-toi ça de l'esprit
Bienvenue dans notre industrie
On fait ce métier pour vous aider
Mais là on vous met en danger
La faute à cette politique de rendement économique
Tout va bien, tout va bien, tout va bien
Patient tout va bien..."
Bernadette FABREGASRédactrice en chef Infirmiers.combernadette.fabregas@infirmiers.com @FabregasBern
AFFAIRE JUDICIAIRE
Strasbourg : une infirmière mise en examen pour meurtre sur deux patients
SECRÉTARIAT INTERNATIONAL DES INFIRMIÈRES ET INFIRMIERS DE L'ESPACE FRANCOPHONE
Rendez-vous au 9e Congrès mondial des infirmiers francophones
DÉBAT VIDÉO
Infirmier en psychiatrie : un métier motivant au-delà de la crise
PUERICULTURE
« Puéricultrice est l’un des seuls métiers infirmiers à la fois médical et médico-social »