La stratégie nationale de santé 2023-2033 s’articule autour de 3 grands axes :
- permettre à tous nos concitoyens de vivre plus longtemps en bonne santé, par la prévention, la promotion de la santé et l’accompagnement à tous les âges de la vie ;
- répondre aux besoins de santé de chacun, sur tout le territoire, avec une offre de santé adaptée ;
- rendre notre système de santé plus résilient et mieux préparé face aux défis écologiques et aux crises.
Elle intègre surtout les enseignements tirés de la crise sanitaire et met l’accent sur « la nécessité de faire une place particulièrement importante à la santé publique et à la prévention dans les politiques de santé ». Elle entend ainsi répondre aux grands défis et enjeux auxquels doit faire face le système de santé : difficultés et inégalités d’accès aux soins, le bien vieillir, ou encore la dégradation de la santé mentale.
Pour remplir son premier axe, la SNS cible, entre autres, le développement d’environnements favorables à la santé, le renforcement de la médiation en santé pour améliorer "l’aller vers", ou encore l’accompagnement du bien vieillir via des actions de prévention contre la perte d’autonomie et une adaptation de la société au vieillissement de la population pour la rendre plus inclusive. Concernant le second axe, elle insiste sur la nécessité d’adapter l’offre de santé aux besoins des territoires (en intégrant systématiquement la prévention dans les parcours de santé et en articulant mieux l’action des différents acteurs de la santé, par exemple), ou d’assurer un égal accès aux soins à chacun en rendant « les soins financièrement plus accessibles pour tous » et en garantissant aux personnes les plus précaires une offre de proximité adaptée à leurs besoins. Enfin pour assurer la résilience du système de santé, elle liste pêle-mêle le renforcement des capacités de gestion de crises et de la souveraineté de la France en matière de produits de santé essentiels, ou encore l’adaptation au changement climatique.
Et six leviers transversaux définis
Des leviers d’action transversaux sont par ailleurs identifiés : donner de nouvelles capacités d’actions aux acteurs de santé sur les territoires, replacer les ressources humaines en santé au cœur du système de santé (en libérant du temps médical en comptant 5 000 infirmiers en pratique avancée et 10 000 assistants médicaux en 2024., en développant les métiers de la prévention…), mettre les données de santé et le numérique au service de la santé, ou encore adapter les modèles de financement à la transformation du système de santé pour en garantir la soutenabilité (pour tenir compte des besoins réels des populations, porter les objectifs de santé publique…). Une évaluation de la SNS est enfin prévue tout au long de la décennie.
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