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Réforme des études en soins infirmiers : La Dhos promet d'accompagner les directeurs d'IFSI

Publié le 10/06/2009

La Dhos a convié lundi au ministère plus de 300 directeurs d'Ifsi à une journée sur les enjeux et les perspectives de la réforme du dispositif licence-master-doctorat (LMD).

Dans son discours d'introduction, la directrice de la Dhos, Annie Podeur, a défendu cette réforme "fondamentale pour le système de santé", tout en reconnaissant que c'était "un pas difficile à franchir" parce que les délais étaient "très brefs".

Il faudra "mettre en oeuvre une nouvelle grille [du diplôme, ndlr">, avoir noué des relations de collaboration avec les universités (...) [et"> avec des enseignants universitaires qui vont venir dans les Ifsi (...), ouvrir la voie d'un conventionnement avec les universités", a énuméré la directrice de la Dhos.

"Vous pouvez être sûrs que nous serons à vos côtés et que nous allons essayer de vous donner (...) tous les outils pour vous aider à entraîner vos équipes de formateurs sur ce parcours qui va être un peu difficile la première année", a-t-elle assuré aux directeurs d'Ifsi.

Elle a souligné que la nouvelle grille du diplôme avait fait l'objet de plusieurs années de travaux avec les représentants des Ifsi et de la profession infirmière. "Elle ne bascule pas tout, on conserve bien une formation 'professionnalisante'", a-t-elle ajouté. La Dhos sera "à vos côtés", mais aussi "les réseaux des Drass [Directions régionales des affaires sanitaires et sociales">", a-t-elle renchéri.

Emmanuelle Quillet, sous-directrice des ressources humaines du système de santé à la Dhos, a souligné que cette réforme apportait notamment une "meilleure lisibilité sur la formation" et une "reconnaissance statutaire et sociale".

Elle va permettre "davantage de souplesse" avec la mise en place de passerelles entre professions, avec la possibilité de développer la validation des acquis de l'expérience (VAE) et la possibilité de mutualiser certains enseignements entre les professions, a-t-elle mis en avant. Cette réingénierie permettra aussi la "libre circulation des étudiants" et "la reconnaissance au niveau européen".

Emmanuelle Quillet a détaillé "l'accompagnement" qui serait proposé par la Dhos. Elle a notamment indiqué que plusieurs circulaires seraient diffusées courant juin. Elles seront "très précises" sur les aspects méthodologiques liés au conventionnement et au rapprochement entre Ifsi et universités. Une convention-type sera également disponible, a-t-elle ajouté.

Le calendrier "laissera le temps" d'ici la fin de l'année scolaire 2009-2010 pour ce conventionnement, a-t-elle rappelé.

L'accompagnement fera aussi l'objet de formations. "Nous avons d'ores et déjà commencé de nous rapprocher de l'Association nationale pour la formation permanente du personnel hospitalier (ANFH) pour développer des formations à l'intention de tous les acteurs de ces réformes", a-t-elle ajouté, citant notamment les directeurs des Ifsi, mais aussi les personnels sur le terrain "qui seront amenés à accompagner les stagiaires".

Marie-Ange Coudray, conseillère pédagogique nationale à la Dhos, a précisé pour sa part qu'il y aurait trois types de formations destinées aux tuteurs de stage, aux directeurs d'Ifsi et aux membres des équipes pédagogiques.

POURQUOI LE GRADE DE LICENCE?

De son côté, François Couraud, conseiller scientifique auprès du directeur général pour l'enseignement supérieur et l'insertion professionnelle, est revenu sur le choix du "grade" de licence qui a été finalement préféré au "diplôme de licence".

A l'issue de la réunion de synthèse des travaux LMD, les organisations professionnelles avaient déploré la simple reconnaissance de grade qui n'impliquait pas la mise en place d'une "véritable filière universitaire de sciences infirmières", rappelle-t-on.

Il a estimé que le grade n'était pas "moins bien" que le diplôme. "Deux raisons principales n'ont pas permis de retenir le diplôme de licence": d'abord, il aurait fallu abandonner le diplôme d'Etat d'infirmier et il aurait aussi fallu abandonner la sélection à l'entrée, a-t-il expliqué.

Plusieurs conditions sont nécessaires pour attribuer ce grade de licence, a-t-il ajouté. Il faut une "évaluation périodique des structures qui dispensent la formation et du contenu de la formation". Cette évaluation se fera tous les quatre ans par l'agence d'évaluation de la recherche et de l'enseignement supérieur.

S'agissant des masters, il a précisé que "tout n'[était"> pas réglé", mais que des pistes étaient "ouvertes". "Deux types de masters" ont été proposés, a-t-il expliqué. Le grade de master pourrait être d'abord attribué aux formations des infirmières spécialisées après une évolution du contenu "pour certaines d'entre elles".

Le deuxième type de création de master est "l'habilitation des diplômes de masters universitaires dans le champ des sciences infirmières", notamment "sur les pratiques avancées", a-t-il ajouté.

Sur le doctorat, il n'y a pas "à changer les textes: le doctorat tel qu'il existe peut être utilisé", a-t-il affirmé, précisant qu'il fallait améliorer les modes de financement et développer les programmes de recherche en sciences infirmières.

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Source : infirmiers.com