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Quid des traitements de la démence en Ehpad

Publié le 30/05/2012

Six facteurs associés à la non-prescription d'un traitement de la démence chez les patients déments en établissement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) ont été identifiés par des chercheurs français, qui ont présenté leurs résultat lors de la 11ème réunion francophone sur la maladie d'Alzheimer et les syndromes apparentés à Toulouse du 22 au 24 mai 2012.

Comme le confirme leur travail sur 1.975 résidents déments de la cohorte Recherche en Établissement d’Hébergement pour Personnes Agées (REHPA), la moitié des patients déments (49,1%) ne sont pas traités par anticholinestérasique ou mémantine. Pourtant, ces médicaments ont montré "une efficacité (...) y compris en institution", et "y compris au stade sévère de la maladie où ces traitements sont souvent remis en cause", selon N. Barro-Belaygues du Centre Hospitalier de Montauban et ses collègues.

Dans la cohorte étudiée, ils ont mis en évidence six facteurs indépendamment associés au non-traitement de la démence, dont deux semblaient associés à une maladie avancée: une durée d'institutionnalisation supérieure à trois ans et un haut niveau de dépendance. Mais les patients n'ayant pas de trouble du comportement étaient aussi plus fréquemment non traités

Les patients admis dans une Ehpad en provenance d'un hôpital ou d'un autre Ehpad avaient des chances de recevoir un traitement plus faible que les autres.

C'était aussi le cas des patients diagnostiqués par un médecin autre qu'un neurologue, qu'il s'agisse d'un généraliste, d'un psychiatre ou d'un gériatre.

Enfin, les patients ayant déjà un traitement par psychotrope avaient des chances diminuées de recevoir aussi un anti-Alzheimer.

Cette étude "ouvre la réflexion sur la prescription des antidémentiels en institution", estiment les auteurs. Ils insistent notamment sur les patients à un stade sévère de la maladie. "Chez les patients grabataires et a fortiori ceux qui présentent des troubles du comportement, il paraît légitime d'abandonner ces traitements. Mais si un patient conserve encore une certaine autonomie, le traitement antidémentiel pourrait être maintenu afin de retarder ou limiter les complications de la maladie", estiment-ils.


Source : infirmiers.com