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Pénuries de médicaments: l'Afssaps va formaliser ses relations avec les anesthésistes-réanimateurs

Publié le 06/09/2011

L'Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps) a annoncé qu'elle avait proposé le 1er septembre dernier, lors d'une réunion avec la Société française d'anesthésie et de réanimation (Sfar), de formaliser ses échanges avec les praticiens afin de répondre à leurs difficultés concernant l'approvisionnement en médicaments essentiels.

Le ministre du travail, de l'emploi et de la santé, Xavier Bertrand, avait demandé le 19 août à Dominique Maraninchi, directeur général de l'Afssaps, d'organiser une réunion en vue de répondre aux préoccupations de la profession concernant cette question.
La Sfar, rejointe par l'association Le Lien, avait appelé la semaine dernière Xavier Bertrand et Dominique Maraninchi à "mettre en place des mécanismes de régulation qui permettent au niveau national, voire international, d'éviter des ruptures de stocks risquant de conduire à un recul de la qualité des soins et à une augmentation de leurs coûts".

A la suite de cette réunion, l'Afssaps a indiqué dans un communiqué que l'agence avait proposé à la Sfar de formaliser des échanges "réguliers" avec les praticiens afin de "mieux identifier leurs besoins" (molécules, indications, présentations et volumes).
Cette formalisation a pour objectif de permettre aux laboratoires d'y répondre "par une offre ciblée, y compris lorsque ces besoins concernent un nombre restreint de patients", a précisé l'agence.

Cette dernière a ainsi proposé à la Sfar la création d'un "comité d'interface" avec les professionnels, ajoutant que dans un deuxième temps, elle avait l'intention de "solliciter" les industriels concernés et d'organiser un suivi régulier de la situation avec l'organisation.
Ce suivi portera sur "l'analyse des problèmes persistants, pressentis, et les solutions apportées tout en facilitant la diffusion de l'information à l'ensemble des acteurs de la chaîne des soins", a poursuivi l'Afssaps.

L'agence a ensuite listé les médicaments qui ont été évoqués lors de la réunion, publiant pour chacun d'entre eux une fiche détaillée.
Ont ainsi été abordés les cas des anesthésiques thiopental (Pentothal*, Hospira) et propofol (Diprivan* et spécialités similaires, AstraZeneca), du relaxant musculaire succinylcholine ou suxaméthonium (Celocurine*, Pfizer et spécialités similaires), de l'antivasodilatateur phényléphrine (Neosynéphrine AP-HP*), et de l'anesthésique local lidocaïne adrénalinée (Xylocaïne-Adrénaline*, AstraZeneca; et Lidocaïne Aguettant*).

L'agence a insisté sur le fait que les difficultés rencontrées sur ces produits (/votre-carriere/iade/anesthesie-risques-de-penurie-de-medicaments-essentiels.html), "qu'elles soient transitoires ou définitives", résultaient de "difficultés de production ou de décisions d'arrêts de commercialisation émanant des fabricants et non de défaillances du circuit de distribution".

Enfin, l'Afssaps a souligné dans son texte que la question des ruptures d'approvisionnement était "une préoccupation permanente" depuis plusieurs années, et qu'en cas de tension ou de rupture sur un médicament indispensable, elle recherchait des solutions adaptées à chaque cas.

Elle a également pointé qu'elle agissait notamment en "sensibilisant" les laboratoires sur la nécessité d'un approvisionnement continu et "l'intérêt d'une information anticipée".
L'agence a enfin mis en avant qu'elle était en mesure d'identifier, "presque systématiquement des solutions alternatives permettant d'éviter ou de minimiser les conséquences des pénuries annoncées".

Satisfaction de la SFAR

Dans une interview téléphonique à l'APM, Laurent Jouffroy, président de la Sfar, a fait part de sa satisfaction "tant sur la forme que sur le fonds" après cette réunion.
Le responsable s'est félicité de l'accueil réservé à la Sfar par le directeur général de l'agence sanitaire et son équipe, mais également de la proposition de l'Afssaps de créer un comité d'interface

Laurent Jouffroy a ainsi souligné que ce comité, qui permettra à la Sfar de disposer d'un interlocuteur unique au sein de l'Afssaps, permettra d'améliorer la communication avec les professionnels, dans les deux sens.

Il a ainsi noté que les messages de l'agence sur la disponibilité des produits seraient mieux acheminés vers les professionnels en étant relayés par la Sfar, via son site internet et la liste de diffusion électronique réservée à ses adhérents.

La Sfar revendique actuellement entre 3.500 et 4.000 adhérents, soit la moitié des professionnels de cette spécialité en France, a-t-il précisé. En retour, ce comité permettra à l'Afssaps d'obtenir plus d'information du terrain, a-t-il pointé.


Source : infirmiers.com