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Pénurie d'infirmiers en zones urbaines sensibles, selon le rapport de l'Onzus

Publié le 02/12/2009

Créé par la loi du 1er août 2003, l'Onzus vient de rendre public son rapport annuel pour 2008 qui comprend un chapitre sur la santé portant sur les professionnels de santé, hors médecins, exerçant une activité en ZUS au 1er janvier 2007.

Le rapport 2008 portait sur la démographie des médecins libéraux au 1er janvier 2007, rappelle-t-on. La densité de pharmaciens d'officine par habitant en ZUS s'élève ainsi à 72% de celle relevée dans les unités urbaines abritant ces quartiers.

Les écarts sont plus prononcés parmi les orthophonistes dont la densité en ZUS représente respectivement 54% et 69% de celle observée dans les unités urbaines qui les abritent et de celle mesurée sur le territoire métropolitain. Suivent les chirurgiens-dentistes et les masseurs-kinésithérapeutes.

Enfin, les infirmiers sont particulièrement sous-représentés dans les ZUS, avec une densité par habitant en ZUS s'élevant respectivement à 37% et à 50% de celle mesurée dans leurs unités urbaines et de celle observée en France métropolitaine. Cette sous-représentation est encore plus prononcée parmi les infirmiers psychiatriques.

Parmi ces professions, la sous-représentation est souvent plus marquée parmi les femmes pour les pharmaciens d'officine et les masseurs-kinésithérapeutes.

La sous-représentation des professionnels de santé en ZUS est souvent moindre parmi les professionnels exerçant en cabinet chez les infirmiers et les masseurs-kinésithérapeutes, en centre de santé, en établissements sociaux et médico-sociaux chez les infirmiers et chez les orthophonistes.

Les autres professions de santé, tels que audioprothésistes, opticiens-lunetiers, sages-femmes, pédicures-podologues, orthoptistes, ergothérapeutes, psychomotriciens et manipulateurs d'électroradiologie médicale, "se caractérisent par des sous-densités encore plus aiguës".

L'Onzus constate que l'offre est "plus significative à proximité des ZUS". Les effectifs de professionnels de santé sont en effet multipliés par deux "lorsque l'on inclut les professionnels exerçant à moins de 150 mètres d'une ZUS". Les effectifs progressent "déjà sensiblement" (+34%) lorsque l'on se place dans un simple périmètre de dix mètres autour des ZUS, alors que l'on estime que la population ne croît parallèlement que de 3%.

"Si les résultats indiquent que les professionnels de santé sont, de façon générale, effectivement peu enclins à exercer sur ces territoires (...), ils sont cependant assez nombreux à s'installer en bordure ou à proximité de ces quartiers, notamment les infirmiers, ce qui contribue à réduire les écarts d'accessibilité aux soins", commentent les auteurs du rapport.

Manque de coopération du Ministère de la santé, selon Fadela Amara

Suite à la publication de ce rapport, la secrétaire d'Etat à la ville, Fadela Amara a défendu mardi sur Europe 1 son plan Espoir Banlieues. Elle a aussi déploré le manque de coopération de certains ministères, comme celui de la santé.

"Il y a des ministres qui se sont mobilisés très vite, l'éducation, l'emploi, d'autres non, exemple la santé. Je compte sur Roselyne Bachelot pour que la dynamique Espoir Banlieues, ce programme triennal, se traduise rapidement", a-t-elle déclaré.

(Rapport pouvant être consulté sur www.ville.gouv.fr/article.php3?id_article=600)

 

Paris, 2 décembre 2009 (APM)


Source : infirmiers.com