A l’occasion de la Paris Healthcare Week 2018, La Haute Autorité de Santé a tenu un point presse afin d’évoquer les derniers changements dont l’élargissement de ses missions dans le domaine social et médico-social et surtout la sortie du programme PACTE. Ce dispositif innovant qui a pour but d’améliorer la coordination entre les soignants afin par voie de conséquence de réduire les événements indésirables associés aux soins.
Un PACTE par définition signifie une entente entre plusieurs personnes, dans le contexte actuel il signifie : « Programme d’Amélioration Continue du Travail en Equipe ». Mis au point par la Haute Autorité de Santé (HAS) en 2013, cet outil est dès à présent disponible pour les établissements de santé afin d’optimiser la collaboration entre les équipes et ainsi améliorer la prise en soins des patients.
Les médecins, les infirmiers, les aides-soignants, sont très bons dans leur domaine mais ils n’ont pas appris à travailler en collectivité, ni les facteurs non techniques comme la communication, l’écoute, l’entraide
, explique Laetitia May-Michelangeli, responsable de la Mission Sécurité du Patient à la HAS. Or, il a été prouvé que les défauts d’organisation, de vérification, de coordination ont une corrélation avec la survenue d’événements indésirables associés aux soins
(EIAS). En effet, parmi les principales causes identifiées de ces événements, 27 % seraient dues à des dysfonctionnement liés à l’équipe.
Le management est quelque chose qui s’apprend »
- Dominique Le Guludec
Un programme de deux ans en plusieurs étapes
Ainsi, les équipes s’engagent sur deux ans, le dispositif PACTE reposant sur 3 phases principales : une phase de diagnostic (d’une durée minimum de 8 mois), une phase mise de en œuvre et une phase de bilan. Ce programme a bien sûr été testé auprès d’équipes volontaires
entre 2013 et 2016. Si les résultats montrent une meilleure entraide, on ne peut estimer le nombre d’EIAS évités suite à la formation via le programme. C’était inutile, le lien entre un manque de coordination et l’arrivée d’EIAS a déjà été démontré dans la littérature. On a des preuves indirectes car on a observé un changement de maturité auprès des équipes suivies. Elles pourront donc mieux gérer les complications lorsque celles-ci surviennent, ce qui par conséquent augmente la sécurité de soins
, souligne Laetitia May-Michelangeli.
Roxane Curtet Journaliste infirmiers.com roxane.curtet@infirmiers.com @roxane0706
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