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Pas d’essence, pas d’infirmières !

Publié le 20/10/2010

Environ 4 000 stations d’essence manqueraient de carburant, soit environ le tiers d’entre elles, selon le ministre de l’énergie, Jean-Louis Borloo. Ce qui pose un problème majeur aux professionnels de santé, dont les infirmières libérales, qui doivent utiliser leur véhicule pour s’occuper de leurs patients.

Un communiqué du SNIIL (Syndicat national des infirmiers et infirmières libéraux) précise que l'accès aux carburants était "très difficile, voire impossible" dans au moins 17 départements. Il cite Paris, Besançon (Doubs), plusieurs départements du Val-de-Marne, la Drôme, la Loire-Atlantique, la Seine-Maritime, la Vendée, les Bouches-du-Rhône, le Vaucluse, la Haute-Marne (secteur Sud), l'Hérault, l'Yonne, l'Ille-et-Vilaine, l'Ardèche, la Moselle, l'Indre-et-Loire et le Morbihan.

Selon une dépêche AFP, le Premier ministre aurait indiqué qu’un tiers des départements seraient touchés, principalement dans l’Ouest et en région parisienne. « Les représentants des compagnies se sont engagés à mutualiser les stocks de réserve et à mettre en oeuvre les moyens de transport afin d'approvisionner au plus vite les stations qui en ont besoin », a précisé un communiqué de son ministère.

Mais en attendant, les infirmières doivent se débrouiller et s’inquiètent : comment assurer la permanence des soins si elles ne peuvent pas se déplacer ? sont-elles prioritaires pour l’approvisionnement ? quelles conséquences légales en cas de problème dû à leur absence de soins ?

Ce matin, le ministre de l’intérieur a justifié le déblocage des dépôts d’essence effectué cette nuit par les CRS en citant les médecins et les infirmières comme les professions qui devaient se procurer du carburant. Mais l’effet rhétorique d’appel à la solidarité envers les malades ne répond pas entièrement aux questions posées. Le Conseil départemental de l’Ordre des infirmiers de Seine Maritime a ainsi diffusé hier un communiqué dans lequel il déclare : « Malheureusement, et malgré les alertes transmises à la préfecture de Seine Maritime ce week-end, les professionnels de santé ne sont pas prioritaires dans l’approvisionnement de carburant. »

Quant au SNIIL, il demande que les préfectures déclenchent un plan hydrocarbure « permettant la mise en place d'un accès prioritaire aux stations-essences pour certaines professions. »

En effet, c’est en principe au préfet de procéder aux réquitions de station essence et de déclarer les personnes habilitées à venir s'approvisionner. Il faut donc consulter sur le site de chacune des préfectures pour connaitre les mesures prises ou qui vont être prises.

Nous vous invitons à

Merci à Nathalie Lelièvre, juriste, rédactrice Infirmiers.com, pour ses informations.

Serge CANNASSE
Rédacteur en chef IZEOS
serge.cannasse@izeos.com

Titre : Pas d’essence, pas d’infirmières !



Chapô : Environ 4 000 stations d’essence manqueraient de carburant, soit environ le tiers d’entre elles, selon le ministre de l’énergie, Jean-Louis Borloo. Ce qui pose un problème majeur aux professionnels de santé, dont les infirmières libérales, qui doivent utiliser leur véhicule pour s’occuper de leurs patients.



Un communiqué du SNIIL (Syndicat national des infirmiers et infirmières libéraux) précise que l'accès aux carburants était "très difficile, voire impossible" dans au moins 17 départements. Il cite Paris, Besançon (Doubs), plusieurs départements du Val-de-Marne, la Drôme, la Loire-Atlantique, la Seine-Maritime, la Vendée, les Bouches-du-Rhône, le Vaucluse, la Haute-Marne (secteur Sud), l'Hérault, l'Yonne, l'Ille-et-Vilaine, l'Ardèche, la Moselle, l'Indre-et-Loire et le Morbihan.

Selon une dépêche AFP, le Premier ministre aurait indiqué qu’un tiers des départements seraient touchés, principalement dans l’Ouest et en région parisienne. « Les représentants des compagnies se sont engagés à mutualiser les stocks de réserve et à mettre en oeuvre les moyens de transport afin d?approvisionner au plus vite les stations qui en ont besoin », a précisé un communiqué de son ministère.

Mais en attendant, les infirmières doivent se débrouiller et s’inquiètent : comment assurer la permanence des soins si elles ne peuvent pas se déplacer ? sont-elles prioritaires pour l’approvisionnement ? quelles conséquences légales en cas de problème dû à leur absence de soins ?

Ce matin, le ministre de l’intérieur a justifié le déblocage des dépôts d’essence effectué cette nuit par les CRS en citant les médecins et les infirmières comme les professions qui devaient se procurer du carburant. Mais l’effet rhétorique d’appel à la solidarité envers les malades ne répond pas entièrement aux questions posées. Le Conseil départemental de l’Ordre des infirmiers de Seine Maritime a ainsi diffusé hier un communiqué dans lequel il déclare : « Malheureusement, et malgré les alertes transmises à la préfecture de Seine Maritime ce week-end, les professionnels de santé ne sont pas prioritaires dans l’approvisionnement de carburant. » Quant au SNIIL, il demande que les préfectures déclenchent un plan hydrocarbure « permettant la mise en place d'un accès prioritaire aux stations-essences pour certaines professions. »

En effet, c’est en principe au préfet de procéder aux réquitions de station essence et de déclarer les personnes habilitées à venir s'approvisionner. Il faut donc consulter sur le site de chacune des préfectures pour connaitre les mesures prises ou qui vont être prises.

Nous vous invitons à

Merci à Nathalie Lelièvre, juriste, rédactrice Infirmiers.com, pour ses informations.

Serge Cannasse

Rédacteur en chef Izeos


Source : infirmiers.com