Le 3 juillet dernier avait lieu la réunion d’ouverture de la Grande conférence de la Santé , à l’Institut de recherche Imagine (Paris). Mise en place à l’initiative du premier ministre Manuel Valls, en lien avec la ministre en charge de la Santé, Marisol Touraine, et la ministre en charge de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Najat Vallaud-Belkacem, cette conférence a pour mission d’établir une feuille de route pour le gouvernement qui sera rendue en janvier 2016 et proposera des mesures concrètes applicables immédiatement et à moyen terme. Reste à espérer que la place des infirmiers soit reconnue à sa juste valeur...
Dans le cadre de cette Grande conférence de la Santé, trois groupes de travail se réuniront pour débattre du système de santé actuel selon trois axes : les formations, les métiers et les parcours professionnels. Le comité de pilotage de la Grande conférence de la Santé se veut pluridisciplinaire, toutefois, Ljiljana Jovic, présidente de l’association de recherche en soins infirmiers (ARSI), et conseillère technique régionale, est la seule infirmière représentée. La moitié des membres du comité de pilotage sont quant à eux de formation médicale. La réunion plénière inaugurant la Grande conférence de Santé a ainsi permis de préciser ces objectifs et de laisser la parole aux différents représentants venu y assister. Didier Borniche, président de l’Ordre National des Infirmiers, a ainsi pu exprimer la volonté des infirmiers de faire partie de ces réflexions tout en soulignant qu’elles ont lieu dans un contexte difficile avec la mise en place de la loi de Santé. Il a souligné l’attente de la profession pour une réforme dans le cadre du LMD et donc la réingénierie des spécialités toujours en attente hormis celle des IADE. Le secrétaire général de la FNESI, Merlin Descours, a rejoint l’ONI sur ces déclarations. L’intégration universitaire est selon la Fédération nationale des étudiants en soins infirmiers (FNESI) primordiale pour suivre l’évolution du système de santé, notamment à travers la « Licence Santé » (voir les travaux conduits par J-F. Girard) et la pratique avancée.
Enfin, le Syndicat national des professionnels infirmiers (SNPI) a rappelé que les infirmiers constituent la première profession de santé (plus de 630 000 infirmiers exercent aujourd’hui ) et qu’elle a donc besoin de plus de considérations. C’est notamment le cas dans le développement des soins ambulatoires, grand axe de travail de la Grande conférence de la santé, puisque plus de 100 000 infirmiers exercent en dehors des murs de l’hôpital. Il s’agit donc d’une véritable opportunité pour proposer des mesures concrètes pour que la profession infirmière suive l’évolution du système de santé, et donc de la société, en plein bouleversement démographique. Reste à espérer que la voix des infirmiers sera entendue et pourra aider au futur de la profession.
Charles EURY Infirmier PuériculteurAssociation Nationale des Puéricultrices(teurs) Diplômés d'État et des Etudiants (ANPDE)http://www.anpde.asso.fr/
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