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AU COEUR DU METIER

Ordre infirmier : le CODI demande sa dissolution

Publié le 25/03/2011

Le Contre-Ordre Infirmier diffuse un communiqué de presse où il se prononce pour le remplacement de tous les ordres par un conseil des professions de santé médicale et paramédicales.

Communiqué de presse (24 mars 2011)

Le CODI est toujours là

Et nous sommes toujours à l’écoute des bruits ordinaux. Or ceux-ci nous prouvent que la révolution de couloir frappe à la porte de Dominique Leboeuf.

Les derniers évènements dont nous vous avons abondamment relayés les péripéties sont maintenant détournés vers un seul objectif : devenir calife à la place du calife et continuer cette aventure au scénario dont les infirmiers n’ont jamais voulu et ne veulent toujours pas.

Une cabale menace la présidente de l’ordre. Celle-ci n’a qu’un but : prendre le pouvoir et replacer l’ordre dans un mouvement qui permettra aux comploteurs de reprendre les rênes du pouvoir.

Nous estimons que la farce a assez duré et que le scandale ne doit pas être réservé à Mme Leboeuf qui ne serait en l’occasion qu’une victime expiatoire des actions conjuguées :

  • des lobbys (syndicats de libéraux-CNI-SNPI et associations-Groupe Ste Anne principalement) qui ont fait croire au gouvernement à une volonté générale de la profession en faveur de cet ordre
  • de TOUS les élus du Conseil National de l’ordre infirmier, responsables collectivement de la création de cet ordre sur des bases inqualifiables : gouvernance exécrable, communication désastreuse (dont menaces aux infirmiers de ruiner leurs vies sous des prétextes fallacieux), gestion catastrophique du budget (et n’oublions donc pas en premier lieu ceux qui ont donné leur absolution à ce même budget, c'est-à-dire les membres de la « commission de contrôle des comptes et placements financiers»)
  • de l’Etat qui a donné son absolution à ce budget et aux agissements de l’ordre par l’intermédiaire de son représentant du Conseil d’Etat au sein du CNO

En conséquence, notre association estime que la révolution de Palais qui se prépare à l’occasion du 29 mars, jour d’examen des cinq « possibilités budgétaires » envisagées pour la survie de l’ordre, n’est qu’une farce. Les membres de l’ordre n’ont toujours pas compris que l’ordre, même gratuit, les infirmiers n’en veulent pas ! Notre association ne peut se résoudre à envisager le pire, c'est-à-dire la continuation de cet ordre.

L’aventure hasardeuse des Tartuffes de l’ordre DOIT se terminer dans les plus brefs délais ! Notre association demande que le gouvernement, comme les élus, travaillent sur une DISSOLUTION pure et simple de l’ordre. Nos collègues libéraux ne veulent pas plus de cet ordre que les autres infirmiers. A cette occasion, nous demandons également que soient organisés un véritable REFERENDUM des professions dites « à ordre ».

En effet, il nous apparait que ces institutions sont profondément non démocratiques et ne fonctionnent que sur la peur et non l’adhésion raisonnée. Nous tenons à attirer l’attention sur nos collègues kinésithérapeutes qui sont les premiers concernés.

Rappelons que comme eux nous sommes au service de leurs concitoyens, dans ce qui leur est le plus précieux : la santé. Nous méritons donc la tranquillité d’exercice, comme le respect de nos institutions légitimes.

Enfin, le CODI réclame une réflexion plus globale et nécessaire sur la création d’un véritable conseil des professions de santé médicale ET paramédicale qui sans esprit de corporatisme, ou de volonté d’emprise d’une profession sur une autre serait le SEUL organisme à même de travailler sur tous les problèmes de santé, en une véritable synergie interdisciplinaire et au service exclusif de nos concitoyens.

Christian LACAULT
infirmier en service au CH Montperrin à Aix en Provence


Source : infirmiers.com