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AU COEUR DU METIER

Nina : la série hospitalière qui rime avec glam ! Le 17 juin, sur France 2...

Publié le 29/05/2015
Nina serie hospitalière

Nina serie hospitalière

Nina, série hospitalière, france 2

Nina, série hospitalière, france 2

Une série télévisée qui met en scène le quotidien d'une infirmière, sur Infirmiers.com on en rêvait ! Nina - c'est le nom de cette infirmière « stagiaire » de 39 ans qui démarre sa carrière hospitalière à l'hôpital Madeleine Brès – débarque donc le 17 juin prochain sur France 2 en prime time. Avant que vous nous livriez vos commentaires que l'on imagine nourris dès sa diffusion,  voici un décryptage par quelques chanceux (ou pas… ) qui ont visionné certains épisodes en avant-première…

Nina, « la super infirmière » au centre, et la fine équipe du service de médecine interne du centre hospitalier Madeleine Brès sur France 2 le 17 juin 2015

D'emblée, le personnage de Nina prend le contre-pied de tout ce que l'on aurait pu imaginer. Les scénaristes s'y sont gentiment laissés aller. En effet, fille de médecins, après cinq ans de médecine, dix ans à soigner le cancer de sa fille et un divorce tout récent, a presque 40 ans, c'est dans la blouse d'une infirmière que Nina reprend sa vie et sa carrière bien décidée à régler ses comptes avec la maladie, les hommes et surtout la médecine. On la retrouve donc dès le premier épisode de cette saison 1, infirmière « stagiaire » (avant sa titularisation donc) à l'hôpital Madeleine Brès (l'hôpital de Villeneuve St Georges où s’est déroulé le tournage) dans le service de médecine interne dirigé par son ex-mari. Quel hasard ! Leur mariage n'a résisté ni à l'épreuve du temps, ni à celle de la maladie).

Nina, fille d'un grand interniste et d'une obstétricienne renommée, prend le risque de les décevoir et de tracer son propre chemin dans l'univers hospitalier auquel elle ne peut décidément pas échapper...

Nina, la « super infirmière »

Nina, selon les scénaristes, est une infirmière rebelle, capable de remettre les patrons à leur place et forcer les portes qui lui résistent. Vous l'aurez compris, les patients vont l'adorer et les médecins la détester. Parce qu'elle sait faire parler les patients, qu'elle sait les écouter, Nina obtient des informations décisives pour établir un bon diagnostic… et donc une bonne prise en charge ! Ben voyons… L'écoute et le soin comme profession de foi, l'envie de vivre et d'aimer comme prescription, tel est le résumé de ce personnage d'infirmière résolument engagée, dynamique, courageuse, résistante, féministe et bien sûr amoureuse… une « super infirmière » sans peur mais pas sans reproches, à l'hôpital, on le sait bien, il faut savoir rester à sa place. Annelise Hesme, la comédienne qui incarne Nina, le souligne : Nina, ne sait pas prendre ses distances avec les gens, ni avec les patients, il n'y pas de filtre entre elle et les autres, un peu comme moi d'ailleurs ! Hyper empathique donc, ce qui est peu recommandé, voire tout bonnement proscrit lorsqu'on exerce le métier d'infirmière ! Et de poursuivre, Nina est une série féministe et sociale qui permet également d'aborder et de défendre des sujets qui parlent à tout un chacun : la vie, la mort, la maladie, la souffrance, l'injustice, les sujets tabous, l'amitié, l'amour... De bons ingrédients pour de bons sentiments !

Une série d'infirmière où tout est vu par le prisme de l'humain, du drama, et où chaque cas médical révèle une histoire humaine singulière

Ecouter la comédienne Annelise Hesme défendre l'infirmière Nina...

Quand le professionnel croise un peu trop le personnel

Dans son service, Nina trouve (ou retrouve) une famille de coeur, toute aussi passionnée qu'elle, où chacun pèche aussi par ses faiblesses et ses travers. La série suit d'ailleurs parallèlement les démêlés relationnels de Nina avec ses collègues et ses proches. Hélas, les personnages qui entourent Nina n'échappent pas tous à la caricature :

  • le Dr Costa Antonakis, ex-mari de Nina, beau gosse, bosseur et fin politique, qui ne perd pas l'espoir de refonder sa famille… ;
  • Léo Bonheur, l'infirmière référente de Nina, âgée de 22 ans, au tempérament trempé, cinglant et au passé secret… ;
  • Samuel Proust, interniste brillant mais « degré zéro de l'humanité » ;
  • Nadine Leroy, cadre de santé du service, entièrement dévouée à son travail et proche du… burnout… ;
  • Dorothée Aries, étudiante en soins infirmiers, un peu nympho, elle rêve de devenir infirmière car elle craque pour les médecins... ;
  • Djalil Bensaïd, le psy de service et au service affectif de Nina… ;
  • Hélène Maurier, jeune pédiatre, nouvel amour du Dr Costa, version rêvée de ce qu'aurait pu devenir Nina si elle n'avait pas eu d'enfant si jeune…

Bon, on va le dire franchement, Nina devrait plaire au grand public car elle a tout pour elle et surtout contre elle ! Héroïne de son quotidien, peu d'infirmières cependant devraient s'y reconnaître. Les usagers des soins ou futurs usagers rêveront sans doute de la rencontrer en chair et en os… peine perdue, Nina est pure fiction et dans son cas la fiction dépasse très largement la réalité !

Le Dr Samuel Proust : le meilleur ennemi de Nina. « Pour la gentillothérapie, il y a les infirmières, merci. »

La saison 1, soit huit épisodes, est programmée à compter du 17 juin prochain, à raison de deux épisodes groupés par semaine… Nina occupera donc l'écran 4 semaines durant. A l'issue de ses premières aventures, c'est le public qui décidera si elle reviendra en deuxième saison… Les scénaristes ont déjà planché et « super Nina » devrait donc encore frapper ! Si elle est titularisée, elle devrait en effet gagner en maturité, parce que côté « grande gueule » difficile de faire mieux…   Une bonne nouvelle ?

C'est vous qui nous le direz !

• Nina, 8 x 52', une série produite par Barjac Production, créateurs de la série : Alain Robillard et Thalia Rebinsky, réalisateurs : Nicolas Picard-Dreyfuss et Eric Le Roux ; diffusion à compter du 17 juin 2015 sur France 2, prime time.

Infirmier(e)s, ils(elles) parlent de Nina

Ils ont vu en avant-première quelques épisodes de Nina, voici ce qu'ils en pensent…

  • Nina! Une série soap à souhait, entre "Sous le soleil" et "Plus belle la vie", n'épargnant personne et surtout pas les clichés sur le monde médical et hospitalier. Car c'est une stagiaire infirmière toute mimi, hyper motivée et qui se mêle de tout, qui tient le haut de l'affiche, et du coup on ne va pas s'en plaindre. Même si c'est un monde très éloigné du réel, ne doutons pas du succès de cette série à la Frenchie, car au final, les bons sentiments, on adore ça ! Florence, infirmière libérale.
  • C'est sans doute un peu pathétique cette vision, non? Nicolas, Ibode.
  • Beaucoup de bons sentiments, hélas grinçant pour la profession. Médecin raté mais super infirmière... Entre un Grey's Anatomy à la Française et un Nurse Jackie sans le côté rock. Aucun doute ça va plaire au grand public. Romain, infirmier aux urgences.
  • Cela va plaire au téléspectateur… Il va pouvoir imaginer ce qui se passe derrière les murs de l'hôpital et laisser vivre ses fantasmes sous les blouses blanches… Est-ce une image pour notre profession? J'en doute… Pierrette, infirmière libérale.
  • C'est très capable de me scotcher devant l'écran sur 8 épisodes même si c'est une vision plus que réductrice du métier avec des dialogues plus que moyens… Thomas, infirmier enseignant.
  • Clairement c’est plus une comédie de mœurs qu’une série hospitalière… Je veux bien aller bosser dans ce service moi puisque comme Nina, je pourrais faire ce qui me chante, me balader dans tout l’hôpital et rêvasser des heures en regardant par la fenêtre. En plus, j’aurais le temps de tenir la main des patients (et c’est vrai que ce serait bien d’avoir le temps), je pourrais rester avec eux en radio pour les rassurer (et là aussi, ce serait bien de pouvoir le faire). Et, j’aurais aimé aussi avoir un psy aussi souvent que possible… Sylvie, infirmière formatrice.
  • Une infirmière touche à tout et apte à beaucoup...(tellement que cela en est suspect! ) dont le rêve inavoué aurait été de terminer ses études de médecine. Elle est boostée par une motivation à toutes épreuves, sauveuse dans l'âme… Une série prête à savourer sur son canapé après une journée de travail, un moment de détente addictif… Myriam, infirmière libérale.
  • Bien que de nombreux clichés et idées reçues se retrouvent en Nina et son entourage... quoi de mieux pour prendre un shoot d'univers hospitalier comme on peut le fantasmer, ragot & compagnie ! Après Dr House, Nina "Super Infirmière », nous fait rêver et nous donne presque envie d'être hospitalisés !  Alix, infirmière puéricultrice.
  • Un divertissement léger, assez inclassable… Ce n'est pas du Nurse Jackie car il n'y a pas cette déviance et cette acidité, loin de là. Ce n'est pas non plus Grey's Anatomy (ils ne couchent pas - encore - les uns avec les autres, ça va pas durer...), ni Urgences  (pas aussi dynamique), ni Dr House (cas médicaux peu exploités). Curieux d'un truc qu'on n'a pas l'habitude de voir… Pierre, infirmier enseignant.
  • Ce que je trouve bien et intéressant dans cette série, c’est qu’elle touche à des sujets dont on parle peu : les hommes battus par leur femme par exemple, le refus de soin, la fin de vie et le regard des proches, le burn-out des soignants et des cadres en particulier, le regard des obèses sur eux-même, les logements insalubres encore aujourd’hui… En conclusion, cela détend et on aimerait avoir des infirmières comme ça, disponibles, compréhensives, efficaces, compétentes… Une série comme un rêve ?  Claire, infirmière hospitalière.
  • N'oublions pas que les clichés font les séries, la vie d'une infirmière illustrée de manière réaliste n'aurait certainement pas le potentiel de tenir le public plus de 15 minutes. Je doute que la ménagère aimerait nous voir tourner les patients pour leur laver les fesses ! Anthony, jeune infirmier diplômé.
  • En tout cas, Superman existe ; c'est une femme et elle s'appelle Nina. La preuve, elle arrive à sortir du cambouis un homme en arrêt cardio suite à un AVP, le genre de truc qui n'arrive pas dans la vraie vie, ou si peu... Elle est d'ailleurs très surprenante : elle s'occupe d'un petit garçon, et bien sûr elle parle le grec couramment. Nul doute que si un groenlandais débarquait pour une overdose de graisse de phoque, elle parlerait eskimo (sans accent). Trop forte, la fille. Didier, infirmier psy.
  • Si le but de la série est de valoriser les infirmières qui manquent de reconnaissance comme chacun sait, pourquoi pas ? Si c’est de faire avancer public et décideurs dans la connaissance de leur métier, ça me semble surfer sur les a priori largement partagés, le relationnel et l’affectif … Serge, médecin.

Bernadette FABREGASRédactrice en chef Infirmiers.combernadette.fabregas@infirmiers.com @FabregasBern


Source : infirmiers.com