Du 21 au 25 novembre 2016 se déroule, pour la sixième année consécutive, la semaine de la sécurité des patients. Cette fois, l'objectif est de sensibiliser les professionnels de santé et usagers aux événements indésirables associés aux soins.
Afin d'améliorer la communication entre soignés et soignants, le ministère des Affaires sociales et de la Santé, en partenariat avec le Collectif interassociatif sur la santé (CISS), organise, du 21 au 25 novembre 2016 la sixième semaine de la sécurité des patients. Cette semaine s'inscrit dans le programme national pour la sécurité des patients (PNSP) 2013-2017. Cette année, l'accent est mis sur les événements indésirables associés aux soins (EIAS). Comme le rappelle le ministère de la santé, le plus souvent, ces EIAS sont le fait d'une organisation de travail et d'une communication déficientes et ne sont donc pas imputables qu'à un seul professionnel. En 2015, la Haute Autorité de Santé (HAS) estimait qu'un patient hospitalisé sur dix subit un événement indésirable lors des soins . Par ailleurs, elle remarquait que 27 % des événements indésirables associés aux soins étaient causés par le travail en équipe, 23 % étaient dus aux tâches à accomplir et 15 % étaient engendrés par le patient. D'où l'intérêt, pour le patient, de prendre la parole (signalement des allergies, modification de traitement, anomalies ressenties...), et, pour les professionnels de santé, de déclarer et d'analyser un événement, sa résolution et de mettre en place une action collective pour améliorer la qualité de la prise en charge.
Des outils pour sensibiliser les soignants et les patients
Une affiche et des flyers sont mis à disposition par le ministère de la santé pour inciter les soignants à agir en équipe et à communiquer de manière à éviter les événements indésirables associés aux soins ou d'en limiter leurs conséquences. Pour ce faire, trois étapes sont essentielles :
- voir. Il s'agit ainsi de détecter une anomalie ou un écart par rapport à un déroulement normal ;
- comprendre, et par conséquent identifier les causes immédiates de l'anomalie ;
- agir et « récupérer » la situation, ce qui permet d'éviter l'événement indésirable ou d'en limiter ses répercussions.
Il convient ensuite de mettre en place des mesures de prévention. L'erreur doit être une source d'apprentissage et d'amélioration des pratiques.
L'encadrement a un rôle extrêmement important à jouer car pour un soignant, un événement indésirable est difficile à accepter et à révéler. Charge donc au cadre d'instaurer un climat de confiance et constructif, et de favoriser la parole.
Voir les outils à disposition pour l'édition 2016 de la semaine de la sécurité des patients.
Aurélie TRENTESSE Journaliste Infirmiers.com aurelie.trentesse@infirmiers.com @ATrentesse
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