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L'infirmière, contaminée par le virus Ebola est guérie

Publié le 06/10/2014
hopital begin ebola

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L'infirmière, volontaire de l'équipe médicale de Médecins sans frontières (MSF) contaminée par le virus Ebola et rapatriée en France du Liberia le 19 septembre, est soignée à l'hôpital militaire Bégin (Saint-Mandé). Son état est toujours stable.

Mise à jour

Lundi 6 octobre 2014

Selon le communiqué de presse du Ministère des Affaires sociales, de la santé et des Droits des femmes en date du 4 octobre 2014, la jeune infirmière française, volontaire pour l’organisation Médecins Sans Frontières (MSF) et contaminée par le virus Ebola lors d’une mission au Liberia, est désormais guérie et a quitté l’hôpital Bégin (Saint-Mandé). Marisol Touraine, ministre des Affaires sociales, de la Santé et des Droits des femmes, est très heureuse de cette évolution favorable et salue à nouveau l’engagement et le courage de cette jeune femme, ainsi que la mobilisation de toutes celles et de tous ceux qui se battent sur le front de la terrible épidémie d’Ebola en Afrique de l’Ouest. La ministre adresse ses remerciements et ses félicitations aux équipes de l’hôpital Bégin (Saint-Mandé), qui ont montré un grand professionnalisme pendant toute la prise en charge de ce premier cas d’Ebola sur le territoire national.

Mercredi 1er octobre 2014 - 9h (source APM du 30 septembre)

La ministre des Affaires sociales, de la Santé et des Droits des femmes, Marisol Touraine, a annoncé que l'état de la volontaire de Médecins sans frontières (MSF) contaminée par le virus Ebola s'améliorait, lors de son audition le 30 septembre par la commission des affaires sociales de l'Assemblée nationale sur l'épidémie d'Ebola.

Répondant aux critiques sur la durée d'évacuation de la volontaire, la ministre a déclaré qu'il s'agissait selon elle d'une polémique inutileNous avons été saisis à 20 heures et le plan de vol était défini à minuit, la procédure de rapatriement a mis 59 heures, a rapporté la ministre. Nous avons été aussi vite que ce qui était possible, a-t-elle ajouté. Elle n'a pas mentionné le fait que l'avion médical utilisé pour évacuer la Française était américain, note-t-on.

Jeudi 25 septembre 2014 - 13h

Mego Terzian, le président de MSF, a annoncé sur France Inter le 23 septembre 2014 que la situation de l'infirmière française contaminée par le virus Ebola est stable et les médecins font de leur mieux pour que sa situation soit améliorée, précisant que les médecins sont optimistes sur l'évolution de son état.

Lundi 22 septembre 2014 - 18h

L'infirmière française volontaire de Médecins sans frontières (MSF) contaminée par le virus Ebola est traitée avec le médicament expérimental de la société canadienne Tekmira (TKM-100802 ou TKM-Ebola), a-t-on appris lundi auprès du directeur général de la santé (DGS), Benoît Vallet, en marge du premier colloque de la réserve sanitaire organisé au ministère de la santé. (source APM)

Lundi 22 septembre 2014 - 9h

Crédit : FranceTV-info - Rapatriée en France, l'infirmière est soignée à l'hôpital militaire Bégin, à Saint-Mandé.

Aucune information n’a filtré jusqu’à présent sur l’état de santé de Lucie P., la jeune infirmière grenobloise de Médecins sans Frontières (MSF), rapatriée vendredi en France après avoir été contaminée par le virus Ebola au Liberia. Interrogé à nouveau dimanche 21 septembre par l’AFP, le ministère de la Santé n’a pas souhaité communiquer, évoquant le respect du secret médical. L’organisation humanitaire pour laquelle elle travaille s’est également montrée très discrète. Nous ne donnons pas d’informations sur la santé de notre collègue. C’est à l’équipe médicale, en accord avec la patiente et sa famille - afin de respecter le secret médical et leur intimité - de diffuser publiquement les éléments qui leur sembleraient opportuns de communiquer, a déclaré à l’AFP l’attaché de presse de MSF, Samuel Hanrion.

Vendredi 19 septembre 2014 - 10h

Marisol Touraine, ministre des Affaires sociales, de la Santé et des Droits des femmes, a annoncé, le 19 septembre 2014 sur RTL, que l'infirmière contaminée par le Virus Ebola reçoit des traitements expérimentaux- il s'agirait du Favipiravir selon Sciences et Avenir-. Par ailleurs, un décret de son ministère autorisant à titre dérogatoire l'importation et l'utilisation de plusieurs médicaments (Favipiravir, ZMapp et TKM-100-802) pour les personnes contaminées par le virus Ebola dans les établissements de santé de référence (ESR) et dans les hôpitaux d'instruction des armées (HIA) a été publié dans le Journal officiel ce jour.

Quid des traitements expérimentaux

Trois médicaments expérimentaux sont autorisés à titre dérogatoire, par un arrêté publié le 19 septembre 2014 au Journal officiel, pour les personnes contaminées par le virus Ebola. Il s'agit du :

  • favipiravir (Toyama Chemical/Fuji Film), un médicament approuvé au Japon pour traiter certains patients infectés par un virus influenza. Le 4 septembre 2014, l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) soulignait, dans un document de travail, que les tests menés contre Ebola sur l'animal n'étaient pas encourageants. Le traitement s'est en effet montré efficace chez la souris, mais chez le singe, seulement un animal sur six a survécu ;
  • TKM-100-802, un antiviral qui inhibe la réplication virale. Chez le singe, le taux de survie s'élève à 83% si le traitement est administré dans les 48 heures après l'infection, et 67% dans les 72 heures, selon les études ;
  • ZMapp* (Mapp Biopharmaceutical), un cocktail de trois anticorps humanisés qui cible différentes parties de la particule virale. Chez le singe, les résultats sont prometteurs et quelques patients ont déjà été traités avec ce médicament. Toutefois, l'OMS relève que son efficacité clinique est toujours incertaine.

Vendredi 19 septembre 2014 - 9h

Selon nos confrères du Monde.fr l'infirmière, volontaire MSF au Liberia, infectée par le virus Ebola, est rentrée en France dans la nuit de jeudi 18 à vendredi 19 septembre. Un avion médicalisé ramenant la patiente d'Afrique de l'Ouest a atterri vers 1h30 du matin à l'aéroport militaire de Villacoublay, près de Paris. Une ambulance escortée de quatre motards et plusieurs véhicules a quitté la base peu après.

Elle a été hospitalisée à l'hôpital militaire Bégin, à Saint-Mandé, tout près de Paris. Celui-ci est équipé d'un « circuit dédié » qui permet d'accueillir des patients sans qu'ils aient le moindre contact avec l'extérieur.

Selon un article du Figaro, Noël Tordo, chef de l'unité des stratégies antivirales à l'institut Pasteur, est catégorique : Le risque de transmission du virus Ebola à une personne en France est infinitésimal. Il n'y aura pas d'épidémie en Europe.

L'infirmière sera prise en charge à l'hôpital militaire Bégin, à Saint-Mandé (94).

Rappel des faits

Afin de préserver son intimité, Médecins sans frontières (MSF) n'a pas souhaité divulguer l'identité de cette personne, membre du personnel médical, ni l'établissement dans lequel elle sera prise en charge en France -selon Slate.fr, il s'agit d'une infirmière-. L'avion américain qui doit la rapatrier dans l'Hexagone était sur le point de quitter le sol américain lors de la conférence de presse de MSF qui s'est tenue entre midi et treize heures le 17 septembre 2014 -aujourd'hui à midi, l'avion n'avait toujours pas décollé-. L'avion médical appartient à une compagnie privée. C'est l'appareil qui avait été utilisé pour rapatrier les deux humanitaires américains en août.

La volontaire de Médecins sans frontières qui travaille dans le centre MSF de Monrovia a ressenti ses premiers symptômes dans la nuit de lundi à mardi. A la première montée de température, elle a été mise à l'isolement, a expliqué Bertrand Draguez, directeur médical à MSF. Mardi soir, à 18 heures, le cas était confirmé par deux analyses biologiques. Elle est toujours à Monrovia, depuis plus de 40 heures: c'est beaucoup trop long, a dénoncé Bertrand Draguez. Nous avons dû coordonner nous-mêmes cette évacuation, a poursuivi le directeur opérationnel Brice de la Vingne. Cela fait des semaines que MSF demande à l'Union européenne [UE] et à l'Organisation mondiale de la santé [OMS] des moyens d'évacuation médicale, a-t-il rappelé. MSF souhaite que des avions médicaux soient stationnés dans la région et que les évacuations soient organisées par l'UE. Nous avons choisi cet avion médical américain parce que les autres options étaient plus lentes, a précisé le Dr de la Vingne. L'ONG estime que les évacuations devraient se faire en moins de 24 heures.

Dans un communiqué commun diffusé le 18 septembre 2014 , le Quai d'Orsay et le ministère chargé de la santé avaient indiqué que le dispositif prévu par le gouvernement français pour les rapatriements sanitaires de patients atteints d'Ebola a été immédiatement déployé, rappelle-t-on. Nous sommes sur tous les fronts, mais nous ne sommes pas là pour tout coordonner et tout évaluer, a dénoncé le Dr de la Vingne. Il considère que l'UE et les pays membres sont assez frileux et font très peu de choses concrètes. C'est assez choquant, a-t-il commenté. A Monrovia, l'ONG a été contrainte de commander un crématorium dont elle assure le fonctionnement. Interrogé sur l'efficacité du gouvernement français pour l'évacuation, le Dr Draguez a répondu qu'il espérait que celui-ci apprenne pour être beaucoup plus rapide la prochaine fois.

Les conditions de la contamination de l'humanitaire ne sont pas connues pour l'instant et font l'objet d'investigations. L'ONG, qui a rapporté que l'ensemble des mesures de protection avaient été suivies, a souligné néanmoins que le risque zéro n'existait pas. La Française contaminée travaillait avec les patients malades isolés, avec un équipement spécifique. Les volontaires ne restent qu'une heure à une heure et demie d'affilée dans cet équipement où il fait très chaud. MSF a été contraint de fermer quelques jours ce centre, à plusieurs reprises, afin d'augmenter ses capacités de prise en charge, qui doivent fonctionner parfaitement. Nous avons dû renvoyer chez elles des personnes qui se sentaient infectées et craignaient de contaminer leurs familles, déplore le Dr Draguez.

L'ONG, qui a demandé aux armées d'être déployées pour isoler les cas, estime que l'annonce de la mobilisation de 3.000 militaires américains et de la mise en place de 17 centres de traitement de 100 lits, aura un impact sur l'épidémie, mais souligne néanmoins la nécessité d'une coordination efficace. De plus, on ne sait pas où en sera la situation dans quelques semaines, a-t-il nuancé.


Source : infirmiers.com