Les urgentistes ne veulent plus faire carrière...

Un sondage réalisé par l'Association des médecins urgentistes de France (Amuf) montre que 92,5% des urgentistes estiment qu'ils ne pourront pas continuer à exercer jusqu'à la fin de leur carrière dans les mêmes conditions, indique le syndicat dans un communiqué.

L'enquête a été réalisée à partir d'un questionnaire mis en ligne sur le site internet de l'Amuf du 30 mars au 13 juillet. Le syndicat a reçu 960 réponses.
La majorité de l'échantillon (63,4%) exerce en centre hospitalier général et 19,9% en CHU.
Les praticiens hospitaliers représentent 71,6% des répondants. Un tiers de l'échantillon exerce depuis six à 10 ans et 11% des répondants exercent depuis plus de 20 ans. L'échantillon est composé à 27,5% de femmes et 83,3% des répondants sont en couple.

Il ressort de l'enquête que 39,2% des urgentistes pensent à changer de métier de temps en temps et 33% souvent.
"Cette tendance est vraie quelle que soit la tranche d'âge (...) et quelle que soit le nombre d'années d'exercice", note l'Amuf. La situation familiale (marié, divorcé, le nombre d'enfants) n'influence pas ou peu cette volonté de quitter l'hôpital et/ou de changer de métier.
"L'étude montre que, si les conditions de travail à l'hôpital ne changent pas dans les trois ans, 56% des urgentistes ont déjà prévu une reconversion professionnelle et changeront de métier", souligne le syndicat.