Les campagnes menées dans les médias (télévision, radio, presse) s'adressent à un public uniquement récepteur des messages, passif, et influencé par d'autres facteurs de comportements, puissants, comme les campagnes publicitaires, les normes sociales ou l'habitude. Leur efficacité ne va donc pas de soi. Pour la vérifier, une équipe australienne a examiné les données disponibles depuis 1998 en termes de comportements des populations, dans l'ensemble des pays développés.
Le Journal du médecin (belge) rapporte les principaux résultats de son travail, publié dans le Lancet. Ses conclusions sont globalement positives. La proportion de jeunes qui fument a diminué et le nombre d'adultes cessant de fumer a augmenté. En revanche, les campagnes contre l'alcool et les drogues n'ont eu aucun effet.
Les campagnes de promotion de l'exercice physique ont eu des résultats "exceptionnels", mais limités dans le temps, d'où la recommandation de mener des actions dans la durée. Celles visant à prévenir la mort subite du nourrisson ont eu un impact très important en Europe du nord. Les campagnes de sécurité routière sont en général très efficaces. Le succès de celles en faveur du dépistage du cancer dépendent de l'accessibilité de la population aux moyens de dépistage.
Les auteurs de l'étude concluent qu'il vaut mieux mener une action ciblée contre un comportement précis que de promouvoir un changement global et radical de style de vie.
Bilbiographie
- Journal du médecin (12 octobre 2010)
- Wakefield MA et al. Lancet. 2010;doi:10.1016/S0140-6736(10)60809-4
Serge CANNASSE
Rédacteur en Chef IZEOS
serge.cannasse@izeos.com
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