«Il n'y a pas de conflit d'intérêt» qui puisse naître des responsabilités respectives occupées par le couple, «car nous poursuivons (...) le même intérêt public, qui est celui d'assurer l'accès aux soins de nos concitoyens» a déclaré lundi 24 juillet le ministre, en marge de son premier déplacement public dans une maison de santé pluri-professionnelle, à Magny-en-Vexin (Val d'Oise). Aurélien Rousseau a par ailleurs assuré qu'il se mettrait «en déport» pour toutes les questions impliquant personnellement son épouse, directrice générale déléguée à l'offre de soins de la Caisse nationale d'assurance maladie (Cnam). «Il y a peut-être des sujets d'organisation» qui peuvent naître de cette situation, mais «j'ai demandé à la Première ministre (...) un décret de déport sur toutes les situations personnelles de ma femme», a-t-il déclaré. En clair, la Première ministre Elisabeth Borne récupèrerait ainsi les «décisions de toute nature concernant directement ou indirectement la situation professionnelle» de Marguerite Cazeneuve.
Feu vert du secrétariat juridique du gouvernement
Le secrétariat juridique du gouvernement, qui avait été sollicité en amont de sa nomination, a donné un feu vert, moyennant ce «déport» évoqué par le ministre. La Haute autorité pour la transparence de la vie publique qui doit se prononcer sur les mécanismes de déport examinera le dossier, a par ailleurs indiqué M. Rousseau. Interrogé sur un risque éventuel de court-circuitage du directeur général de la Cnam, Thomas Fatôme, le ministre a là encore invoqué, avec ce responsable, «un engagement convergent (...) nettement plus grand que toutes les situations individuelles. J'ai été sous son autorité lorsqu'il était directeur adjoint de cabinet (du Premier ministre) et moi directeur général de l'Agence régionale d'Ile-de-France», a rappelé le nouveau ministre.
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