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Le coût réel du pied diabétique...

Publié le 18/06/2014
pied diabétique

pied diabétique

Le coût moyen de prise en charge des infections du pied diabétique s'élèverait à 10 000 euros par patient et par an, selon une étude médico-économique menée au CHU de Clermont-Ferrand et présentée le 13 juin 2014 lors des Journées nationales d'infectiologie (JNI) qui se déroulent à Bordeaux.

Les plaies du pied diabétique : un coût financier et humain important

Les infections du pied diabétique entraînent un coût financier et économique important dans le monde. Néanmoins, jusqu'à présent, aucune donnée économique spécifique sur leur coût en France n'a été publiée, selon Jeanne Kabore du Centre d'étude et de recherche en développement international (Cerdi) de l'université d'Auvergne et ses collègues dans le résumé de leur présentation. L'équipe a conduit une étude rétrospective transversale intégrant tous les patients de la consultation pluridisciplinaire dédiée aux infections du pied diabétique du CHU de Clermont-Ferrand en 2012, pris en charge pour un premier épisode, une récidive ou suivis. Les auteurs ont inclus à l'analyse les coûts d'hospitalisation et de soins de ville, notamment la biologie, l'imagerie, les médicaments et les soins locaux, ainsi que les transports.

Parmi les 96 patients analysés, près de la moitié avaient déjà été amputés et 96% étaient atteints d'une infection ostéo-articulaire, 64% d'une ischémie. La distance moyenne entre le domicile des patients et le CHU était de 37 km. Les dépenses globales s'élevaient à plus d'1 million d'euros pour l'année 2012 soit un coût moyen annuel de 10 519 par patient. Les quatre principaux postes de dépenses comprenaient les hospitalisations de jour et de court séjour (50%), les soins infirmiers (près d'un quart), les médicaments (10%) et le transport (6%). Les coûts n'étaient pas statistiquement influencés par les antécédents d'amputation, la dialyse, la sévérité de la plaie ou encore la présence d'une artérite.

Des études comme celle-ci pourraient servir de base à l'adoption de stratégies visant à minimiser les coûts et améliorer l'efficience des soins, soulignent les auteurs. Un programme de télémédecine a été mis en place à partir de ce travail au CHU de Clermont-Ferrand.


Source : infirmiers.com