Le logement est une donnée déterminante pour retenir les étudiants dans la région une fois leurs études terminées. Autre question clef : la prise en charge transversale des personnes âgées.
La directrice de l'offre de soins et médico-sociale de l'ARS Ile-de-France, Andrée Barreteau, a jugé nécessaire de travailler sur la question de l'habitat pour maintenir en Ile-de-France des jeunes diplômés infirmiers, a-t-elle indiqué à l'occasion d'une journée organisée le 1er février 2011 par l'Agence nationale d'appui à la performance des établissements de santé et médico-sociaux (Anap).
Elle a constaté qu'en Ile-de-France, "notre appareil [de formation] produit beaucoup plus d'infirmiers qu'il n'en garde". L'habitat coûte en effet "trop cher" dans une région où il est également "compliqué de vivre", a-t-elle ajouté. "Nous avons beaucoup de jeunes qui viennent passer les concours mais qui ne restent pas en Ile-de-France" après leurs études.
Elle a donc jugé nécessaire de travailler sur la question du "logement à côté d'une école d'infirmière", dans l'objectif que les jeunes diplômés fassent le choix de rester en Ile-de-France après leurs études, "peut-être définitivement".
Des contrats territoriaux transversaux en direction des personnes âgées
Concernant les personnes âgées, Andrée Barreteau a indiqué que l'ARS Ile-de-France expérimentait à l'heure actuelle des contrats territoriaux. Dans le but de permettre aux patients de se réapproprier la maîtrise de leur parcours de soins, elle a jugé nécessaire de mettre en place des contrats transversaux : "Ce que l'on souhaiterait, c'est que, sur une aire géographique, un hôpital soit lié aux établissements d'hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad), soit lié aux médecins généralistes, soit lié aux infirmiers libéraux, soit lié aux acteurs du domicile".
Sur cette question, "il faut travailler avec les offreurs [de soins], par des moyens financiers, par l'évaluation de la qualité", et leur dire "qu'ils doivent orienter mieux leurs patients autour d'une zone de proximité".
L'ARS a commencé à élaborer des "cartes de transfert" pour les patients âgés de plus de 75 ans, qui laissent apparaître que les médecins généralistes et les médecins spécialistes, c'est-à-dire les "offreurs", "surdéterminent" le parcours de soins du patient, a-t-elle expliqué.
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