Petite question par curiosité :
êtes-vous infirmier ?

Merci d'avoir répondu !

INFOS ET ACTUALITES

L'anesthésiste reconnaît avoir bu le soir de l'accouchement...

Publié le 14/10/2014
scope surveillance bloc opératoire anesthésiste

scope surveillance bloc opératoire anesthésiste

L'anesthésiste de la maternité d'Orthez (Pyrénées-Atlantiques), mise en examen pour le décès d'une jeune femme lors d'un accouchement difficile, a reconnu avoir consommé de l'alcool le soir des faits, vient d'indiquer le procureur de Pau, Jean-Christophe Muller, à l'APM.

 Une anesthésiste à 70% de ses capacités qui a provoqué la mort du femme lors d'une césarienne...

La praticienne belge de 45 ans, mise à disposition de l'hôpital par la clinique d'Orthez, a été mise en examen pour homicide involontaire aggravé d'une violation manifestement délibérée d'une obligation de prudence et de sécurité . L'anesthésiste comparaissait le 14 octobre 2014 au matin, à huis clos, devant la chambre de l'instruction de Pau pour demander sa remise en liberté. Elle a reconnu avoir consommé tout au long de la journée et en soirée, a indiqué le procureur de Pau. Elle a notamment bu une bouteille de 50 cl d'un mélange de vodka et d'eau le soir des faits. L'anesthésiste a affirmé qu'elle n'était pas ivre, mais qu'elle était à 70% de ses capacités, ce qu'elle avait déjà déclaré au juge d'instruction.

Elle avait participé dans la nuit du 26 au 27 septembre à l'accouchement par césarienne d'une femme de 28 ans. Victime d'un arrêt cardiaque, la jeune femme avait été conduite en urgence à l'hôpital de Pau. Elle est décédée le 30 septembre. Son bébé est sain et sauf. Convoquée pour être placée en garde à vue le 30 septembre, la praticienne est arrivée avec 2,18 g d'alcool dans le sang et a été placée en cellule de dégrisement. Elle a reconnu avoir un problème d'addiction à l'alcool et une consommation excessive chronique.

L'anesthésiste a reconnu avoir consommé tout au long de la journée et en soirée, a indiqué le procureur de Pau.

Il lui est reproché des erreurs dans le choix des produits et dans les conditions de l'intubation de la patiente, l'autopsie ayant révélé des lésions dans l'oesophage. La mauvaise intubation aurait provoqué une privation d'oxygène pendant 15 minutes puis un arrêt cardio-respiratoire. L'équipe de soignants a relevé ce soir-là un certain nombre de difficultés de communications et un problème de réactivité chez la praticienne, a rappelé Jean-Christophe Muller.

Les personnes qui participaient à l'opération doivent être auditionnées par la chambre d'instruction et le matériel utilisé le soir des faits doit être vérifié. La décision relative à la demande de remise en liberté doit être rendue jeudi 16 octobre. L'anesthésiste est incarcérée depuis le 2 octobre dernier.

La maternité, déjà en sursis faute d'un nombre suffisant de gynécologues-obstétriciens, est fermée à titre provisoire depuis l'accident. La Commission spécialisée d'organisation des soins (Csos) a émis le 3 octobre un avis favorable à la fermeture de ce service et l'agence régionale de santé (ARS) Aquitaine avait alors annoncé qu'elle prendrait une décision rapidement.


Source : infirmiers.com