Le débat sur le réchauffement climatique peut sembler assez éloigné des questions de santé, du moins à court terme. Pourtant, il partage avec elles un problème : la défiance du public envers les experts, largement médiatisée dans certaines affaires, comme celle de la vaccination contre la grippe A/H1N1. Tous les observateurs s’accordent sur un point : pour avoir cette confiance, une des meilleures approches possibles est le choix de la transparence des débats.
C’est ce qu’avait remarquablement bien compris la feu Afsset (Agence française de sécurité sanitaire de l’environnement et du travail) - aujourd’hui englobée dans l’Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail) après sa fusion avec l’Afsa (Agence française de sécurité alimentaire).
Un des derniers communiqués de cette dynamique agence avait été vivement critiqué par l’Académie des sciences : il aurait fait la part trop belle aux détracteurs des antennes-relais pour les téléphones mobiles, oubliant la science au passage. L’interprétation du communiqué de l'Afsset par l'Académie était discutable.
Ce qui ne l’est pas du tout, c’est la manière dont procède la vénérable institution pour émettre un avis sur la polémique entourant l’expertise sur le réchauffement climatique : les débats se sont déroulés à huis clos. C’est profondément regrettable, quelles que soient ses conclusions.
Bibliographie
- Valéry Laramée de Tannenberg. Drôle de climat à l’Académie des sciences. Journal de l’environnement. 21 septembre 2010.
Serge CANNASSE
Rédacteur en chef IZEOS
serge.cannasse@izeos.com
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