Signe que l’impact environnemental du secteur de la santé est devenu une priorité, la Haute autorité de santé (HAS) annonce vouloir renforcer son engagement « en publiant une feuille de route dédiée aux questions de santé-environnement ». Elle entend structurer son approche conformément à ses trois missions fondamentales : l’évaluation des technologies de santé, la recommandation des bonnes pratiques, et la mesure de la qualité des soins. Le tout avec en tête l’idée de réduire certes l’empreinte environnemental de la santé mais aussi de continuer à contribuer à l’amélioration des soins et de leur accompagnement.
Pertinence des soins, critères d'évaluation liés à la santé-environnement...
Concernant les technologies de santé, elle s’engage ainsi à consolider les critères environnementaux dans leur évaluation et à développer leur bon usage pour réduire leur impact (en améliorant la qualité des soins ou encore en réduisant les dépenses de santé inutiles). Les recommandations de bonnes pratiques s’accompagneront, elles, d’une incitation à mieux en prendre en compte les enjeux environnementaux, en mettant notamment l’accent sur « la nécessité de renforcer la prévention et la pertinence des soins ». L’objectif étant de réduire les traitements inadéquats et de réduire l’utilisation des soins en retardant l’apparition des maladies. Enfin, côté qualité et accompagnement des soins, la HAS souhaite « élargir les exigences des critères liés à la santé-environnement dans les référentiels de certification des établissements de santé et d’évaluation des établissements des services sociaux et médico-sociaux », afin de promouvoir des pratiques respectueuses de l’environnement. À noter qu’un certain nombre d’enjeux environnementaux sont déjà pris en compte dans plusieurs de ses travaux : recommandations sur le suivi post-professionnel des personnes exposées à l'amiante, manuel d'évaluation de la qualité des établissements et services sociaux et médico-sociaux, ou encore recommandations encourageant l'utilisation d'alternatives aux produits de santé.
Une démarche transversale avec le soutien d'experts
Pour y parvenir, elle souligne l’importance de mettre en place au préalable « une démarche transversale » qui intègre la sensibilisation et la formation de ses agents à ces problématiques, de recourir à des experts en santé-environnementaux pour nourrir ses travaux, mais aussi de s’engager dans une approche collaborative avec une diversité d’acteurs issus aussi bien du public que du privé et de l’associatif, et aux échelles nationale et internationale. « Ces actions ambitieuses représentent le premier chapitre d'une série d'initiatives que la HAS entreprend pour inscrire durablement la santé-environnement dans ses missions fondamentales », promet-elle.
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