Faute d'accord avec les syndicats avant le remaniement (celui-ci est en cours : Jean Castex, 55 ans, ex-collaborateur de Nicolas Sarkozy et maire LR de Prades dans les Pyrénées-Orientales, a été nommé Premier ministre vers 12h30 et le directeur de l’Assurance maladie, Nicolas Revel, a été nommé directeur de cabinet du nouveau Premier ministre, a-t-on appris à l'instant), le gouvernement a décidé jeudi 2 juillet de prolonger le "Ségur de la santé" alors qu'une enveloppe de sept milliards d'euros se trouve désormais sur la table pour les salaires des soignants. Après 24 heures de négociations marathon, le ministère de la Santé a ainsi décidé de repousser de quelques jours la réunion de clôture du "Ségur", lancé le 25 mai dernier et qui devait s'achever le vendredi 3 juillet.
Emmanuel Macron, qui avait promis durant l'épidémie de coronavirus un plan massif
, en a précisé l'ampleur jeudi soir dans un entretien à la presse quotidienne régionale : Nous dégagerons au total entre 15 et 20 milliards d'euros
. De quoi investir dans les bâtiments, les équipements et le numérique
, a précisé le président de la République, mais aussi augmenter de plusieurs centaines d'euros les rémunérations à coup sûr
, a-t-il ajouté. Les discussions sur ce sujet, menées sous l'égide de l'ex-responsable de la CFDT Nicole Notat
, se sont accélérées ces dernières heures, avec l'annonce de nouvelles enveloppes pour les rémunérations du personnel hospitalier. Lors d'une réunion organisée avec les syndicats de la fonction publique hospitalière, le ministre Olivier Véran a en effet proposé une rallonge de 400 millions d'euros pour les salaires du personnel paramédical (infirmiers, aides-soignants) et non médical. Cette somme, qui vient s'ajouter aux six milliards d'euros
déjà avancés par le gouvernement lors d'une réunion du "Ségur" organisée le 24 juin, porte à 6,4 milliards l'enveloppe prévue pour ces catégories de salariés. Une seconde enveloppe de 100 millions d'euros a été proposée aux médecins hospitaliers - qui font l'objet de discussions à part. De quoi porter à 600 millions le montant promispour les médecins, internes et étudiants en médecine.
Olivier Véran a jugé pour sa part considérable
l'effort financier consenti par le gouvernement. C'est 40 fois plus que les revalorisations annuelles des salaires à l'hôpital opérées par le précédent gouvernement
, a-t-il souligné. Bien sûr, on vient de loin
, a tout de même reconnu le ministre de la Santé. Mais c'est pour ça que cet effort est colossal : c'est le plus gros effort jamais réalisé pour le secteur de la santé
, a-t-il poursuivi. Un enthousiasme que les syndicats ne partagent pas pour autant. Les différentes propositions du gouvernement sont pour la plupart inacceptables et ne sont pas à la hauteur des légitimes attentes des agents et salariés
, a ainsi notamment réagi la CGT. On les a salués, on les a félicités et aujourd'hui on leur donne des miettes et une médaille
, s'est indigné le leader de la CGT Philippe Martinez sur France Info. Selon lui, cette enveloppe est loin d'être suffisante. Des miettes !
, a-t-il répété. Pour les salaires, la reconnaissance des diplômes, la réouverture de lits, les embauches et le problème de l'investissement des hôpitaux, c'est autour de 50 milliards qu'il faut
, a-t-il affirmé.
Rédaction Infirmiers.com
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