Petite question par curiosité :
êtes-vous infirmier ?

Merci d'avoir répondu !

IDEL

"Journée sans professionnels libéraux" : les infirmiers aussi !

Publié le 29/09/2014
carnet de rendez-vous agenda

carnet de rendez-vous agenda

La Fédération Nationale des Infirmiers (FNI) s'associe au mouvement initié par l'Union Nationale des Professiones Libérales (UNAPL) et appelle les infirmiers libéraux à se mobiliser et à participer à la "Journée sans professionnels libéraux" le 30 septembre 2014 pour protester contre le projet de réforme du gouvernement. De son côté, le syndicat Convergence infirmière soutient également cette journée par communiqué. Quant à l'Ordre national des infirmiers il exprime également son désaccord face à ce projet.

Les professionnels de santé libéraux appelés à fermer leur cabinet le 30 septembre

Par communiqué de presse, en date du 29 septembre, veille de la mobilisation nationale, l'Ordre national des infirmiers s'oppose à l'ouverture du capital des sociétés d'exercice, qui porterait atteinte à l'indépendance des professionnels de santé. Il ne s'agit certes pas de refuser toute modernisation de nos exercices professionnels, bien au contraire nos professions ont eu largement l'occasion de démontrer leur capacité d'adaptation mais il s'agit de prendre en compte en premier lieu les impératifs de qualité et de sécurité des soins et de se départir d'une approche économique simpliste et caricaturale explique Didier Borniche, président de l'Ordre national des infirmiers. L'Ordre refuse donc la marchandisation des professions de santé (...) Il n'est pas acceptable d'ouvrir sans limite le capital des sociétés d'infirmiers à des holdings ou des détenteurs de capitaux n'ayant aucun lien avec l'activité professionnelle. L'Ordre rappelle avec force que la réglementation de nos professions n'a pas été mise en place pour protéger nos intérêts mais bien pour protéger ceux du patient et de l'usager. Cette réglementation va dans le sens de l'intérêt général. C'est aussi dans l'intérêt général de la protection des patients que l'Ordre national des infirmiers a été créé par la loi. C'est en ce sens qu'agissent au quotidien les 75000 infirmiers libéraux inscrits à l'Ordre, institution chargée de veiller au respect de la déontologie infirmière dont l'une des règles majeures est que «  l'infirmier ou l'infirmière agit en toute circonstance dans l'intérêt du patient ».

L'Ordre national des infirmiers s'oppose à l'ouverture du capital des sociétés d'exercice, qui porterait atteinte à l'indépendance des professionnels de santé.

La FNI souligne que si la réforme envisagée par le ministre de l’Economie, de l’industrie et du numérique supprimait la règlementation instaurée par l’Etat, un véritable séisme secouerait le système de santé et remettrait en question la sécurité sanitaire dans notre pays. Les professions de santé réglementées représentent pour nos concitoyens une garantie de qualité et de sécurité des soins, car elles sont ainsi soumises à des règles déontologiques et de sécurité strictes. Les infirmières libérales en particulier mettent au quotidien leur disponibilité, leur souplesse d’intervention, leur organisation pour assurer les soins sans rupture de prise en charge, au plus près des familles, et sans dépassement d’honoraires. Et d'ajouter la santé vendue comme une marchandise, l’introduction du capital dans les sociétés d’exercice libéral, la perte d’indépendance des professionnels de santé qu’engendrerait cette réforme, c’est contre ces dangers majeurs que la FNI appelle toutes les infirmières libérales à se mobiliser avec l’UNAPL le 30 septembre.

La santé vendue comme une marchandise, l’introduction du capital dans les sociétés d’exercice libéral, la perte d’indépendance des professionnels de santé qu’engendrerait cette réforme, là sont les dangers...

Convergence infirmière l'écrit également : Cette réforme repose sur un rapport qui ne s’est inspiré dans  ses analyses que sur le plan financier, sans aucune concertation professionnelle, sans aucune mesure de la  qualité des soins,  avec des  conséquences humaines gravissime dans le monde de la santé et  avec une sécurité des soins qui sera mise à mal. La santé a un coût. La qualité des soins et la sécurité des patients ne doivent pas être bradées à des professionnels sans qualification, sous le seul prétexte de création d’emplois. Toute l’analyse de cette réforme s’est fixée sur le niveau des revenus, obsession de ce gouvernement, alors que la profession d’IDES libérales assure une continuité des soins 7 jours sur 7, 24h/24,  365 jours par an, travaille jusqu’à 70h / semaine et voit ses charges sans cesse augmenter   et qui plus est, travaille avec des tarifs conventionnés donc fixés par l’UNCAM. A 3.15€, l’injection, l’infirmière a du mal à s’enrichir !

Cette réforme repose sur un rapport qui ne s’est inspiré dans  ses analyses que sur le plan financier, sans aucune concertation professionnelle, sans aucune mesure de la  qualité des soins...

De son côté, l’UNAPL, qui a initié le mouvement, a décidé d’informer les consommateurs de ces dangers par une campagne d’affichage chez les professionnels et la mise à disposition de tracts, afin qu’ils comprennent les motifs de leur mobilisation le 30 septembre, et soutiennent leurs professionnels libéraux ainsi menacés. Elle a également ouvert, le 19 septembre 2014, un site de pétition en ligne qui a recueilli en 48 heures, plus de 10 000 signatures. A noter que de nombreux syndicats de professionnels libéraux ont appelé leurs adhérents à fermer leurs portes le 30 septembre 2014. La liste est consultable sur le site de l'UNAPL.

Rappelons que ces actions sont destinées à riposter au projet de loi sur la réglementation des professions libérales. L'UNAPL souligne que les professionnels libéraux refusent la financiarisation de leur secteur via l’ouverture du capital de leurs sociétés d’exercice libéral aux groupes capitalistiques. Et d'ajouter les consommateurs, et surtout les plus démunis d’entre eux, seront les premières victimes de la dérèglementation qui va dissoudre les obligations déontologiques, la sécurisation des prestations et supprimer les prix administrés. En outre, les groupes financiers qui prendront le contrôle des services produits aujourd’hui, sur tout le territoire par les professionnels libéraux, vont concentrer leur offre dans les pôles urbains les plus riches et délocaliser les emplois, y compris en recourant à des plateformes d’appel situées dans d’autres pays.

Les consommateurs, et surtout les plus démunis d’entre eux, seront les premières victimes de la dérèglementation qui va dissoudre les obligations déontologiques, la sécurisation des prestations et supprimer les prix administrés.

Rédaction Infirmiers.com


Source : infirmiers.com