Petite question par curiosité :
êtes-vous infirmier ?

Merci d'avoir répondu !

INFOS ET ACTUALITES

Intoxication de deux médecins et quatre paramédicaux à l'Hôtel Dieu de Paris

Publié le 19/08/2010

Quatre paramédicaux et deux médecins du service des urgences de l'Hôtel-Dieu (Assistance publique-Hôpitaux de Paris, AP-HP) se sont endormis ou étaient dans un état somnolent mardi matin après avoir bu du café dans lequel a été retrouvé un neuroleptique, la loxapine, a indiqué mercredi à l'APM le chef des urgences de proximité, Jean-Louis Pourriat.

Le quotidien Le Parisien a révélé ce fait divers dans son édition de mercredi.

En milieu de matinée, six membres du personnel se sont sentis somnolents ou se sont endormis. Jean-Louis Pourriat a expliqué que le café de la salle de repos avait rapidement été identifié comme étant à l'origine de ces troubles. Une recherche de toxique en début d'après-midi a permis d'écarter l'hypothèse des benzodiazépines.

Pour réaliser une analyse toxicologique plus approfondie, l'établissement a fait appel à une société privée avec laquelle il travaille dans le cadre des urgences médico-judiciaires. La loxapine a alors été identifiée de manière certaine à la fois dans le café et dans les urines.

Le responsable des urgences a précisé que la loxapine était utilisée aux urgences pour calmer les patients agités. Quand la personne est déjà calme, la loxapine l'endort, a-t-il observé.

Parmi les six personnes ayant bu du café de la salle de repos, certaines de l'équipe de nuit étaient rentrées chez elles mais "nous sommes allés les chercher" pour les prendre en charge à l'hôpital, a expliqué Jean-Louis Pourriat.

Cinq personnes sont rentrées chez elles dès mardi soir et une personne est restée la nuit de mardi à mercredi à l'hôpital. "Tous vont très bien", a indiqué le responsable des urgences.

Interrogé sur l'impact de cet incident sur l'organisation du service, il a indiqué que les urgences avaient un "système bien rôdé" qui a permis de faire face à la situation sans problème.

L'établissement a porté plainte et une enquête de police a été ouverte pour déterminer s'il s'agissait d'un acte de malveillance interne ou d'un patient déséquilibré, a indiqué mercredi à l'APM Stéphane Pardoux, directeur adjoint de l'hôpital. La salle de repos est située au milieu du service des urgences et n'est pas fermée, a-t-il ajouté.

D'après Le Parisien, "si l'hypothèse d'une mauvaise plaisanterie a été un temps envisagée, les enquêteurs pencheraient plutôt maintenant pour un acte de malveillance qualifié de 'tentative d'empoisonnement'".

Une des pistes porterait sur une patiente soignée dans le service de psychiatrie dans la nuit de lundi à mardi et qui aurait pris un café dans la salle de repos mardi matin avant de quitter l'hôpital, ajoute le quotidien.

Jean-Louis Pourriat et Stéphane Pardoux n'ont pas confirmé cette piste à l'APM et ont indiqué que l'origine de la loxapine n'était pas connue pour le moment.


Source : infirmiers.com