Un ras le bol mais pas un raz de marée !

Une demi-douzaine seulement à manifester près de l’Assemblée nationale, à Paris, hier le 26 novembre, à l’occasion de la journée des aides-soignantes. C’est peu, mais la détermination des présents reste intacte.

Les collègues doivent comprendre qu’il ne suffit pas de râler contre la dégradation des conditions de travail, mais qu’il faut que nous nous mobilisions ensemble. Ensemble, insiste Cendrine, en évitant les querelles stériles entre infirmières et aides-soignantes, entre libérales et salariées, entre employées des établissements publics et cliniques privées. D’autant, ajoute Vanessa, que la loi de santé va supprimer les quotas de soignants par nombre de soignés alors que leur amélioration est une revendication essentielle du collectif. Que va devenir la qualité des soins quand on pourra affecter plus de six patients à chaque infirmière en hémodyalise, par exemple ? Cela va devenir très dangereux. Pour Hervé, s’il est difficile de mobiliser les collègues, c’est aussi par crainte du chômage, dans une profession aide-soignante où il est de plus en plus difficile de se faire titulariser. Nous sommes dispersés, explique Moina. Les gens ont du mal à se rendre compte qu’ensemble, nous représentons une force réelle. Le ras le bol n’est pas propre aux soignants, conclut Vanessa. Il suffit d’un déclic pour que tout le pays bouge, les soignants avec.

Comme dirait Johnny... "il suffirait d'une étincelle"...

Le Collectif NB3NP appelle tous les soignants à rentrer en résistance face aux énarques qui les gouvernent, en s’opposant à l’idéologie dominante du dicktat économique et managérial !

Il faut préserver la qualité et la sécurité des soins dûes aux usagers, pour que le soin reste humain !

Serge CANNASSE
Journaliste, photographe