Le protocole de coopération entre médecins et infirmiers permettant le prélèvement de peau mince sur donneurs décédés pour traiter des brûlures graves a été autorisé par l'agence régionale de santé (ARS) Bourgogne, dans un arrêté mis en ligne le 15 avril 2015.
La Haute autorité de santé (HAS) a mis en ligne, le 15 avril 2015, un avis favorable de son collège pour le protocole intitulé "prélèvement de peau mince (feuillets épidermiques) dans le cadre de prélèvements de tissus sur personnes décédées" soumis à l'ARS Bourgogne.
Ayant eu connaissance de l'avis positif de la HAS prononcé le 12 février (avec une modification intervenue le 4 mars) et après intégration par les demandeurs des réserves formulées par la HAS, l'ARS Bourgogne a autorisé ce protocole par un arrêté en date du 26 mars, mis en ligne le 15 avril sur le site internet des coopérations entre professionnels de santé.
La demande émane du Dr Alain Gaudray, chirurgien au CH de Chalon-sur-Saône (Saône-et-Loire). Le protocole vise à déléguer par un médecin à un infirmier formé la réalisation de prélèvements de peau mince sur personne décédée et la restitution tégumentaire.
La greffe de peau est indispensable et reste le seul traitement pour sauver la vie de personnes gravement brûlées. Le prélèvement de peau consiste à recueillir la fine pellicule externe de la peau (l'épiderme) d'une personne qui vient de décéder. C'est un geste chirurgical pratiqué par un médecin au moyen d'un dermatome.
L'objectif de la délégation est d'augmenter sur le plan régional et sur le plan national le nombre de greffons disponibles par une augmentation du nombre de prélèvements tout en garantissant par une intervention rapide le nombre de greffons qualifiés disponibles pour les chirurgiens plastiques en charge du traitement des brûlés graves. Le contexte est celui d'une pénurie de greffons épidermiques destinés à des patients souffrant de brûlures graves (+ de 60% de la surface corporelle brûlée), ce qui conduit à une majoration du nombre de décès rapide par manque de greffon.
Une étude de 2009 a montré un déficit de surface cutanée prélevée de 15 m2 en France. Le schéma interrégional d'organisation des soins (SIOS) Nord-Est a inscrit cette activité comme une priorité. Le nombre de prélèvements de peau est passé de 160 en 2009 à 204 en 2013.
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