Fréquentes notamment chez les enfants, les infections à entérovirus sont le plus souvent bénignes mais peuvent conduire dans certains cas à des formes sévères, neurologiques, respiratoires, cardiaques ou digestives. La France connaît «une recrudescence des infections à entérovirus observée dès le printemps, avec un nombre de méningites plus important entre les semaines du 18 mars au 19 mai par rapport à la même période en 2023», notent SpF et le centre national de référence des entérovirus et parechovirus dans un bilan publié mercredi 24 juillet. Ce phénomène s'est notamment reflété dans les passages aux urgences et hospitalisations pour méningite virale.
Reprise de la circulation des entérovirus
Les entérovirus, qui se transmettent par contact d'une personne à l'autre ou avec des objets, provoquent plusieurs maladies infectieuses et engendrent des épidémies annuelles, généralement en été et en automne dans les zones tempérées. Le pic survient habituellement en juin/juillet, un second, d'ampleur moindre, en automne. Faible à partir de 2020 «en lien avec les mesures de lutte contre la pandémie de Covid-19», la circulation des entérovirus a repris progressivement en France depuis 2022, expliquent SpF et le centre de référence.
Le nombre de ces infections a atteint 2 339 cas en 2023, «avec une ampleur de l’épidémie estivale proche de celle des années pré-Covid 19 (2 720 cas en moyenne entre 2016 et 2019)», et une épidémie de méningite «d’une ampleur similaire à 2019, avec 1 555 cas», selon leur bilan.
La vigilance reste de mise
«La vigilance reste donc de mise au cours de cet été 2024 devant toute recrudescence des cas d’infections à entérovirus et de méningites virales, en particulier chez les très jeunes enfants», souligne l'agence à l'attention des professionnels de santé.
Elle insiste aussi sur le renforcement des règles d’hygiène familiale et/ou en collectivités (lavage des mains, désinfection des surfaces), «essentielles pour limiter la transmission de ces virus, notamment aux personnes immunodéprimées et femmes enceintes».
En cas d’infection, le traitement cible seulement les symptômes, et tout antibiotique est inutile, rappelle SpF.
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