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Hôpital : le déficit des CHU a triplé en un an

Publié le 30/01/2024

Le déficit des CHU devrait atteindre 1,2 milliard d'euros, une dégradation «liée à plusieurs facteurs externes», dont une explosion des dépenses due à l'inflation ou encore à l’insuffisance de financement des mesures du Ségur de la santé.

C'est un déficit «sans précédent» pour les CHU. Dans un courrier adressé au Premier ministre Gabriel Attal lundi 29 janvier, les Présidents des Conseils de Surveillance des CHU, des doyens des facultés de médecine et des présidents de commission médicale d'établissement alertent sur «la dégradation brutale et préoccupante de la situation financière» de leurs établissements. Le déficit cumulé des 32 centres hospitaliers universitaires français a triplé en un an, flambant autour de 1,2 milliard d'euros fin 2023. «La capacité d'autofinancement des CHU, et par conséquent d'investissement, a chuté de 86%» sur l'année, dénoncent-ils. 

Si aucune mesure n’est prise, les CHU sortiraient profondément affaiblis de la crise sanitaire, avec des budgets dont le niveau de déstabilisation serait sans précédent. 

Chocs exogènes 

«Ces résultats», notent-ils, «s’expliquent par des chocs exogènes sur lesquels les établissements n’ont pas de prise. L’inflation, l’insuffisance de financement des mesures du Ségur de la santé, pèsent fortement sur les dépenses des CHU. La crise de recrutement de l’après Covid, qui a entrainé des fermetures de lits, a contribué à une baisse également importante des recettes des CHU». Les acteurs du monde hospitalier préviennent que «si aucune mesure n’est prise, les CHU, dont le rôle a été souligné pendant la crise Covid, sortiraient profondément affaiblis de la crise sanitaire, avec des budgets dont le niveau de déstabilisation serait sans précédent et des impacts évidents sur l’accès aux soins et le tissu économique dans nos territoires».

La situation actuelle va selon eux entraîner «un allongement des délais de paiement des fournisseurs et une fragilisation profonde, voire un arrêt de certaines opérations d’investissement, faute d’autofinancement dans un contexte où les taux d’intérêt ont augmenté». Les auteurs du courrier sollicitent donc un rendez-vous afin qu’une délégation puisse présenter au Premier ministre des propositions concrètes.

Les représentants appellent les pouvoirs publics à «compenser l'inflation élevée» de 2023 et à «restituer aux hôpitaux publics» la part de l'Ondam (objectif national des dépenses de l'Assurance-maladie) réservée aux hôpitaux mais qui n'a pas été effectivement consommée, un montant qu'ils estiment à 800 millions d'euros. Ils réclament enfin une «stratégie de financement à long terme», selon les informations transmises à l'AFP, et reprises dans la presse.
La rédaction d'Infirmiers.com

Source : infirmiers.com