«C'est notre objectif», mais «cela nécessite une dernière validation par la Haute autorité de santé», a déclaré Catherine Vautrin sur France 2. Avant d'arriver au remboursement du test salivaire de la société française Ziwig, «qui coûte à peu près 1 000 euros» selon la ministre, il faut attendre les résultats d'une nouvelle étude clinique sur 3 000 femmes. Après cette campagne, le gouvernement pourra «dégager le budget qui permettra demain à 10 000, 20 000 femmes de pouvoir bénéficier» du test, «remboursé», a-t-elle dit.
Maladie chronique frappant environ une femme sur dix, l'endométriose se traduit habituellement par de fortes douleurs lors des règles et/ou par des troubles de la fertilité. Aujourd’hui encore, elle est diagnostiquée, souvent par hasard, avec un retard moyen de sept ans.
Le test doit être rendu accessible à toutes
En janvier, la HAS avait jugé «prometteur» et «novateur» le test sur la base d'une étude concernant 1 000 femmes. Mais elle avait aussi souligné la nécessité de «mener des études complémentaires» avant de statuer sur l'opportunité ou non d'un remboursement pérenne. L'une des principales associations de malades de l’endométriose, ENDOmind, s’est «réjouie de la volonté de pouvoir faire bénéficier aux femmes françaises de cette innovation française par un remboursement du test», mais a jugé «dramatiquement sous-évalués» les chiffres de «3 000 tests remboursés en 2024 et de 10 à 20 000 tests en 2025». «Le test doit être rendu accessible à toutes les personnes qui en ont besoin, notamment celles dans des déserts médicaux et n'ayant pas accès à l'imagerie», a-t-elle plaidé dans un communiqué.
Campagne d'information en entreprise et sur le territoire
Sur l'endométriose, Catherine Vautrin a également annoncé «un travail de pédagogie auprès des entreprises» et «une campagne d'information» nationale. A destination des entreprises, a précisé ensuite le ministère, «un guide sera publié» jeudi 7 mars pour aider les responsables en entreprise à «comprendre et agir» et rappeler «des points de vigilance, tels que respect du secret médical, nécessité de mener des actions de sensibilisation pour sortir du tabou et lutter contre les stéréotypes». Une campagne de communication sera aussi lancée en France «dans les prochaines semaines».
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