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OCTOBRE ROSE

Cancer du sein : le dépistage organisé a 20 ans, mais la participation patine

Publié le 17/10/2024

Vingt ans après le lancement du dépistage organisé du cancer du sein dans toute la France, moins d'une femme sur deux de 50 à 74 ans y participe, une proportion qui «reste insuffisante», selon un bilan publié mardi par Santé publique France.

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Généralisé en France en 2004, ce programme est assorti d'invitations adressées tous les deux ans pour réaliser des examens - pris en charge à 100% par l'Assurance maladie - et détecter un éventuel cancer du sein, le plus fréquent chez les femmes et le plus meurtrier. Il permet un examen clinique des seins et une mammographie, suivie d’une seconde lecture par un expert si la première est normale ou d'un bilan-diagnostic en cas d’image suspecte.

Moins d'une femme sur deux de 50 à 74 ans participe au dépistage

La France stagne autour de 50% de participation à ce dépistage national, loin de l'objectif européen d'au moins 70% «Après avoir augmenté jusqu’en 2011-2012 pour atteindre un pic à 52,3%, la participation au programme de dépistage a diminué progressivement, pour toutes les tranches d’âge et dans toutes les régions», observe Santé publique France. En 2022-2023, la participation s'est établie à 46,5%, inférieure à celle de 2021-2022, note SpF. «La baisse de l’offre en sénologie», qui a compliqué la prise de rendez-vous et allongé les délais, mais aussi «la polémique récurrente autour de l’efficacité de ce dépistage peuvent expliquer en partie ce constat», selon son bilan.

A partir de 2020, la crise Covid a aussi affecté la participation au dépistage, avec un rythme d'envoi d'invitations perturbé, des délais de rendez-vous et d'examen accrus. «Il est probable que les conséquences des perturbations dues au Covid-19 auront aussi un retentissement sur la participation de 2024», prévient Santé publique France. S'y ajoute une nouvelle organisation du dépistage : l'Assurance maladie a repris la main sur les invitations. Il faudra «observer les conséquences sur le long terme», note donc l'agence.

Jusqu'alors, «la participation à ce programme (de dépistage) reste insuffisante, mais elle est complétée par environ 10% de recours à un dépistage hors programme», souligne encore Santé publique France, dont la publication intervient à mi-parcours d'«Octobre rose». La qualité du dépistage organisé est aussi jugée «en constante amélioration» et ses indicateurs de performance «en adéquation avec les recommandations européennes».

La Rédaction avec Infirmiers.com

Source : infirmiers.com