Le CII appelle à "investir dans les infirmières"

Un «investissement massif» dans les soins infirmiers. C'est ce que réclame le Conseil International des Infirmières (CII), qui a de nouveau appelé à «relancer les progrès vers les soins de santé universels (CSU), après les revers et les revirements causés par la pandémie de COVID-19». Pour le CII, cet investissement n'est autre qu'une nécessité si l'on veut développer les soins de santé primaires (SSP), essentiels à la santé universelle et qui «ne peuvent être réalisés que par une augmentation considérable du nombre d'infirmières travaillant au sein des communautés».

Les hommes politiques et les dirigeants du monde entier doivent investir dans les infirmières car elles sont les principaux acteurs des soins primaires.

«Les infirmières sont au cœur de la santé publique universelle. Les hommes politiques et les dirigeants du monde entier doivent investir dans les infirmières car elles sont les principaux acteurs des soins primaires. Ce sont elles qui fournissent les soins dont les gens ont besoin dans tous les domaines de la santé, de la prévention à la réadaptation, et de la naissance à la mort (...) Les dirigeants doivent investir dans les infirmières pour s'assurer qu'elles sont là où l'on a le plus besoin d'elles, c'est-à-dire auprès des individus, des familles et des communautés - aux côtés des patients dans leur vie quotidienne» a ainsi souligné le Dr Pamela Cipriano, présidente du CII. 

4,5 milliards de personnes n’ont pas accès aux soins essentiels 

Des données récentes de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) montrent que les progrès vers la réalisation de la couverture de santé universelle (CSU) à l’horizon 2030 ont stagné, voire se sont inversés dans certaines régions. L’OMS indique que 4,5 milliards de personnes n’ont toujours pas accès aux services de santé essentiels et que deux milliards de personnes n’ont pas les moyens de payer les soins dont elles ont besoin. 

Le 12 décembre 2012, l’Assemblée générale des Nations Unies a adopté une résolution dans laquelle elle exhortait les États membres à progresser plus rapidement sur la voie de la couverture sanitaire universelle, aussi appelée « couverture-santé universelle ». Celle-ci vise à assurer à chacun et à chacune, partout dans le monde, l’accès à des soins de qualité et à un coût abordable. Il s’agit d’une priorité essentielle en matière de développement international.