« La vérité est que l'inégalité en général s'accroît dans le monde entier en termes de santé, d'économie, de pauvreté et d'opportunités, et que l'inégalité entre les hommes et les femmes est souvent au cœur de ces inégalités croissantes. » À une échelle différente, le Conseil international des infirmières (CII) dresse le même constat que la récente étude parue dans l’European journal of Emergency Medecine : en santé aussi, les inégalités de genre ont toujours cours.
Le sujet n’est pas anodin. L’organisme est l’émanation d’une profession majoritairement composée de femmes. Or, « l’un des moteurs » de sa création en 1899 a été « le désir de ses fondateurs d’autonomiser les infirmières et, surtout, d’améliorer la situation des femmes dans le monde entier », rappelle-t-il dans un communiqué. Alors qu’il fêtait le 12 janvier ses 125 ans d’existence, le CII entend réaffirmer l’importance de ces objectifs. Car « il reste encore beaucoup à faire pour améliorer la situation des femmes et des filles dans le monde », souligne-t-il, insistant sur « le rôle important » que jouent les infirmières « en veillant à ce que les soins de santé soient dispensés équitablement aux hommes, aux femmes et aux personnes de sexe différent » (transgenre ou non binaire, par exemple).
Deux déclarations pour défendre l'équité des genres
C’est dans ce contexte qu’il publie deux déclarations, à la fois pour défendre l’équité d’accès aux soins pour tous et l’équité entre les sexes au sein du personnel infirmier et de santé. La première recommande « aux associations nationales d’infirmières, aux gouvernements et aux infirmières d’user de leur influence pour instaurer l’égalité des sexes dans tous les services de santé », afin de remédier aux inégalités en matière de soins. Le genre, relève-t-elle, est «un déterminant social majeur », influence l'état de santé et « l'exposition aux risques et aux mécanismes de protection ». La seconde insiste sur la nécessité de parvenir à l’équité entre les sexes au sein du personnel infirmier. Avec pour objectif : « disposer d’une main-d’œuvre forte, compétente, durable et capable de relever les défis mondiaux en matière de santé. » Elle appelle également à valoriser la population infirmière, en particulier les femmes et les personnes issues de la diversité des genres, et assurer leur représentation dans des rôles de direction afin qu’elle participe à l’élaboration des politiques publiques de santé. « Les infirmières, dans leur rôle de cliniciennes, d'éducatrices, de gestionnaires, de chercheuses, d'influenceuses ou de cadres » doivent pouvoir rehausser « le statut de la profession infirmière afin d'autonomiser les femmes sur les plans social, politique et économique », achève-t-elle.
Consulter la prise de position sur l'équité entre les genres dans le domaine de la santé et des soins de santé
Consulter la prise de position sur l'équité entre les genres au sein du personnel et de santé
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