Éliminer progressivement les énergies fossiles : c’était la demande formulée par des millions de professionnels de santé dans une lettre ouverte au début du mois de novembre, en amont de l’ouverture de la COP28* à Dubaï. Parmi les signataires, Pamela Cipriano, la présidente du Conseil international des infirmières (CII). Mais l’organisation ne s’est pas contentée de soutenir cette réclamation ; elle a également transmis ses « messages clés » sur le changement climatique et ses préoccupations lors la première réunion de la Journée du climat et de la santé de la COP28, fait-elle savoir dans un communiqué daté du 13 décembre, soit au lendemain de la fin de l’événement.
Un texte final en demi-teinte
« Les infirmières du monde entier constatent les effets néfastes du changement climatique et s'occupent de ceux qui en sont victimes. Le changement climatique impose des contraintes supplémentaires à des systèmes de santé déjà surchargés qui peinent encore à se remettre de la Covid », s’exprime ainsi Howard Catton, le directeur général du CII, dénonçant une situation « insoutenable » pour les professionnels et les établissements.
Et de faire part d’une très forte déception face au texte final, qu’il juge en demi-teinte. Car, si à l’issue des discussions, un accord a été trouvé pour opérer une transition progressive vers les énergies renouvelables, levant ici un tabou qui paraissait jusqu’à présent indépassable, le texte ne fixe aucun calendrier. Si ce n’est une lointaine date butoir : parvenir au zéro émission en 2050. « Nous sommes déçus qu'au dernier moment, la COP28 […] ait préféré utiliser un langage plus faible, celui de la transition vers l'abandon des combustibles fossiles », commente ainsi le CII. « Le monde doit mettre fin à sa dépendance aux combustibles fossiles dès maintenant », martèle-t-il.
Les résultats de la Journée de la santé
Inédite dans l’histoire de la COP, la Journée de la santé a toutefois permis de soulever un certain nombre de points, à commencer par la nécessité de donner la priorité à une réponse globale aux effets du changement climatique sur la santé, dont la santé mentale, les pertes culturelles et les déplacements. Ont également été soulignés l’importance de lutter contre les inégalités et d’améliorer les moyens de subsistance, d’encourager la réduction des émissions à effet de serre et la gestion des déchets dans le domaine de la santé, ou encore accroître la synergie des investissements en santé et climat. « Nous devons également veiller à ce qu'une partie du financement de la lutte contre le changement climatique soit affectée à la préparation du personnel à l'action climatique », ajoute par ailleurs le Dr Sumaya Mohammed AlBlooshi, présidente de l'Association des infirmières des Émirats arabes unies, qui a participé à la réunion au nom du CII.
*Qui s’est tenue du 30 novembre au 12 décembre
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