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GRANDS DOSSIERS

Intégrer un ASH en équipe opérationnelle d'hygiène

Publié le 23/07/2012

Des chercheurs du centre hospitalier de Versailles (Yvelines) ont prouvé l'intérêt, notamment d'un point de vue économique, d'intégrer un agent des services hospitaliers (ASH) à leur équipe opérationnelle d'hygiène (EOH), dans une étude présentée au congrès de la Société française d'hygiène hospitalière (SF2H) qui s'est tenue les 6, 7 et 8 juin 2012 à Lille

Bien qu'elles soient souvent dévolues aux membres de l'EOH, de nombreuses tâches ne requièrent ni les compétences d'une infirmière, ni celles d'une technicienne en bio-hygiène. Par ailleurs, des tâches simples de maintenance en rapport avec le réseau d'eau coûtent souvent cher aux établissements, soit en temps de plombier, soit en sous-traitance, soulignent Jean-Christophe Hilaire, cadre infirmier au sein du service d'hygiène hospitalière du CH de Versailles, et ses collègues, dans un résumé écrit de leur présentation.

Les chercheurs ont donc décidé d'évaluer l'intérêt de doter l'EOH de leur établissement d'un ASH à temps plein avec des missions spécifiques: détartrer ou remplacer les brise-jets et pommes de douches des services de soins, surveiller la température hebdomadaire des points d'eau, purger les robinets des services fermés pour travaux ou en période estivale, réaliser le bionettoyage approfondi (technique vapeur) du matériel (chariots de soins), de certains locaux ou de chambres de patients porteurs de germes particuliers, en assurant une traçabilité de toutes ces interventions.

Cet agent est arrivé en février 2010. Son travail de détartrage a probablement contribué à l'assainissement du réseau d'eau puisque le nombre de prélèvements positifs (flore totale, pyocyanique) a diminué de manière statistiquement significative (15 prélèvements positifs sur 420 analysés en 2008-09, 3 sur 472 en 2010-11).
Le nombre de points d'eau présentant des légionelles (plus de 1.000 unités formant colonie UFC/L) n'a en revanche pas évolué de manière significative: 12 sur 143 analysés en 2008-09, 9 sur 133 en 2010-11.

Le contrat de maintenance via une entreprise extérieure pour le détartrage des points d'eau qui était de 50.000 euros par an en 2008-2009, avec une "traçabilité médiocre", n'a pas été reconduit en 2010. Les auteurs comparent l'économie réalisée qui est supérieure aux 30.000 euros par an que coûte à l'établissement un ASH.
D'autres tâches (essentiellement certains prélèvements d'environnement actuellement réalisés par la technicienne bio-hygiéniste) pouvant être confiées à l'ASH sont à l'étude.


Source : infirmiers.com