Dessin, modelage, peinture... Vincent Chielens, infirmier et art-thérapeute, enfile son tablier et invite les patients du secteur 3 à le rejoindre à l'atelier d'art-thérapie, pour laisser libre cours à leur imagination. Certains le suivent d'entrée de jeu, s'installent et demandent à peindre. Ils ont là leurs habitudes. Pourtant, passer la porte demande parfois du temps à certains patients et oser se lancer, parfois encore plus.
«C'est comme ça que vous avez commencé la peinture», rappelle Vincent Chielens à un jeune homme qui s'affaire à la grande table. «Vous ne vous souvenez pas ? Un jour, vous aviez une sculpture à peindre, et vous vous étiez servi un litre de bleu pour une petite sculpture (il montre une tête réalisée en terre qui tient dans la main), donc vous avez eu un gage, je vous ai proposé de vous mettre au chevalet sur une grande feuille, je vous ai proposé des trucs notamment une éponge, vous avez pris l'éponge et là, vous avez commencé à peindre». Plusieurs ateliers sont proposés chaque jour par certains soignants : un atelier d'art thérapie, une cuisine thérapeutique permettent notamment de proposer des activités aux patients régulièrement. Ils peuvent aussi prendre soin de leurs mains lors de séances «bien-être» organisées par les soignants.
Découvrez le 3e volet de notre reportage au sein du secteur 3 :
Soins ambulatoires
C'est l'une des spécificités du service : des hospitalisations les plus courtes possibles, avec des possibilités de prises en charge à temps partiel dès que l'état du patient le permet.
«On appelle cela des hospitalisations de jour post-aigües. Les patients peuvent revenir quotidiennement ou plusieurs fois par semaine, pour des entretiens médicaux, pour des ateliers thérapeutiques, pour prendre leurs traitements tous les jours parce que les prendre tout seul à la maison reste en encore un (réflexe) un peu trop fragile. Tout cela est très riche et très important. C'est très important aussi pour l'adhésion et la confiance que les patients ont en nous parce qu'ils savent qu'on ne les gardera pas plus longtemps que nécessaire, et que dès qu'ils seront en état de sortir, (...) Ils pourront revenir pour des soins ambulatoires».
"On se laisse saisir"
Le travail de ces infirmiers et de toute l'équipe est assez spécifique, car propre à la psychiatrie. Il demande de l'engagement. «On est uniquement dans de l'humain, dans du relationnel», souligne Vincent Chielens, évoquant «quelques soins techniques» mais un travail qui réside entièrement «dans la parole, la présence et les échanges».
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