Petite question par curiosité :
êtes-vous infirmier ?

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IDEL

IDEL : oui, mais jusqu'où ?

Publié le 18/02/2015
La vie des Gens

La vie des Gens

Nous vous avons demandé sur la page Facebook Entre Infirmières Libérales, il y a quelques semaines, de nous raconter vos anecdotes concernant les petites demandes qui sortent plus ou moins de votre champ de compétences, auxquelles vous êtes confrontés. La question a suscité un vif intérêt et nous avons reçu plus de 100 réponses ! Il en ressort un débat compliqué sur les limites du rôle de l’IDEL.

Vous pouvez aller à la pharmacie pour moi ? Vous pouvez sortir les poubelles ?

Crédit O. Ducray. Film La vie des gens. Pour Françoise, infirmière libérale à Lyon, les questions et les demandes multiples, au-delà de son seul statut d'IDEL, sont nombreuses. Le film sort en salle le mercredi 4 mars 2015 . Ne le ratez pas !

Vous avez été nombreuses et nombreux à nous faire partager ces petites demandes qui vous font hésiter entre rire ou pleurer. Faire les courses, le taxi, changer les ampoules, s’occuper des animaux, l’infirmier(e) libéral(e) doit être débrouillard(e) et multitâche !

Les IDEL partagées entre empathie et exaspération

Si beaucoup d’infirmier(e)s ont aussi exprimé le fait que la plupart des patients n’en abusent pas et que c’est un plaisir, voire un devoir, de les aider dans leur petits tracas quotidiens, certains d’entre eux expriment un agacement, voire carrément de l’exaspération. En effet la barrière entre petits services et « exploitation » est souvent mince et l’équilibre difficile à trouver. Les tournées sont souvent chargées, les tâches souvent ingrates et on peut clairement se demander est-ce vraiment à moi de faire ça ?.

C’est pourquoi de nombreux IDEL n’hésitent plus à mettre les points sur les « i » et à rappeler que ce n’est pas forcément leur rôle. Ils pointent le fait que certains services demandés par les patients relèvent du rôle de l’auxiliaire de vie et non pas de l’infirmier(e) et que de ce fait, ce n’est pas à eux de les faire.

Quand on me demande des choses qui sortent de mon champ de compétence, je rappelle gentiment que je suis infirmière, pas auxiliaire de vie ou esthéticienne

Ne pas déshumaniser le métier

Cependant, il faut aussi prendre en compte les patients qui sont seuls, qui n’ont pas forcément de famille proche d’eux, qui ne peuvent plus se déplacer et faire attention à ne pas déshumaniser le travail de l’IDEL qui n’est bien souvent pas qu’un soignant aux yeux des patients.

Des gens de plus en plus isolés

Ce qui ressort au final de ces différents témoignages, c’est bien le manque de moyens humains qui pousse le patient à demander de l’aide à l’IDEL. Pas d’auxiliaire de vie, ou d’aide à domicile, pas de famille disponible, les patients, spécialement ceux âgés, se retrouvent bien souvent isolés chez eux. L’infirmier(e) libéral(e), de son côté, n’a pas forcément ni l’envie ni le temps de répondre à ces demandes et la question du rôle de l’IDEL se pose réellement aujourd’hui.

Et vous qu’en pensez-vous ? Ou s’arrête le rôle de l’IDEL selon vous ?

CBA    www.installation-infirmiere.fr http://www.installation-infirmiere.fr/


Source : infirmiers.com